La série noire se poursuit. Un tragique incendie faisant trois morts s’est produit à Andohalo dans la nuit d’hier. A part les incendies de maisons maîtrisés à temps, ainsi que les feux de brousse et de forêt qui deviennent monnaie courante en cette période de l’année, les incendies de quartiers ont particulièrement marqué ce mois.
Entre les 21 et 24 août, au moins six quartiers ont été en proie aux flammes. Dans la plupart des cas, les feux de cuisson et de brousse non maîtrisés, ont causé ces incendies. Pour dire que l’imprudence est toujours pointée du doigt à chaque fois. Pas plus tard qu’hier dans la nuit, une maison à étages, une villa basse et une cabane en bois, ont été réduites en cendres à Andohalo, près du lycée Gallieni. Trois personnes ont péri et les dégâts matériels sont considérables.
D’après les explications sur place, du feu de charbon non éteint dans la cabane située entre les deux maisons en brique, l’a consumée avant de se propager. L’embrasement a vite pris une telle ampleur qu’à l’arrivée des soldats du feu, les flammes ont déjà tout ravagé sur leur passage. Parmi les objets réduits en cendres figurent 25 machines industrielles et d’autres équipements de confection se trouvant dans la maison à étages qui servait d’atelier de couture.
En outre, trois personnes ont perdu la vie durant l’incendie, à savoir une mère de famille âgée d’une soixantaine d’années et deux fillettes âgées de 7 et 10 ans qui dormaient à l’étage. C’étaient des vacancières en provenance d’Antsiranana ayant prévu de rentrer chez elles hier. Au total, 13 ménages composés de 62 personnes se retrouvent sans-abri à cause de cet incendie.
Sans attendre, les autorités composées du directeur général du bureau national de gestion des risques et des catastrophes, du vice-président de l’Assemblée nationale pour la province d’Antananarivo ainsi que de la ministre de la Population et des solidarités, se sont rendues sur place pour apporter de l’aide aux sinistrés. La ministre a saisi cette occasion pour inviter la population à rester prudente vu les dégâts causés par le feu, rien que ce mois-ci.
Tour d’horizon
Dans la soirée du 3 août, un incendie a ravagé Ambalakondro Kianjavato, district de Mananjary (région Vatovavy). 85 maisons et cabanes ont été calcinées et 16 autres ont dû être détruites. Cet incendie d’origine indéterminée, a fait 444 sinistrés.
Puis dans la soirée du 4 août, Anivorano Atsinanana Brickaville était en proie aux flammes, avec 12 maisons et box partis en fumée et 119 sinistrés répartis dans 19 ménages. Puis dans la journée du 10 août, un feu de brousse s’est propagé sur 7 maisons à Ambohimasina Arivonimamo, faisant 27 sinistrés. Le lendemain vers 3h, 17 maisons en brique et en bois, servant d’habitation pour les unes et de commerce pour les autres, ont été dévorées par le feu. Le bilan faisait état de 51 sinistrés repartis dans 11 familles. En outre, une adolescente a été blessée.
Après une dizaine de jours d’accalmie, les incendies de maisons ont repris, avec cette fois, au moins deux localités ravagées par les flammes à chaque fois. Parmi les villages ayant payé le plus lourd tribut figure sans doute Besely, du district de Belo-sur-Tsiribihina. L’incendie du 21 août a ravagé 333 maisons où habitaient 295 ménages composés de 1.039 personnes. D’après le chef du district de Belo-sur-Tsiribihina, hier au téléphone, les aides étatiques sont en route pour ces sinistrés.
Toujours le 21 août mais dans la nuit, un incendie s’est déclaré à Miandrivazo, ayant calciné 51 maisons où habitaient 250 personnes. En outre, une femme d’une quarantaine d’années a perdu la vie dans le drame. Et dans l’après-midi du 22 août à Morondava, un feu de cuisson non maîtrisé a causé l’embrasement de 39 maisons de 45 familles.
La même journée à Andranomena Andapa, une dizaine de maisons ont été également réduites en cendres. Par ailleurs dans l’après-midi du 24 août à Belitsaky Maintirano, 54 cabanes des mineurs ont été ravagées par les flammes. Et à Morafeno Farafangana dans la soirée, 85 maisons où habitaient 258 personnes issues de 60 ménages, sont parties en fumées.
Pour la ministre de la population, « Il vaut mieux prévenir que guérir. Que chacun de nous soit responsable pour éviter de telles catastrophes, d’autant que le temps venteux favorise la propagation des flammes ».
Arh./LR