Le phénomène des migrations dans plusieurs régions, présentant une réelle menace pour les aires protégées, interpelle le ministère de l’Aménagement du territoire et des services fonciers (MATSF). Durant une visite de reconnaissance et de constatation de la situation dans l’aire protégée de Bezeky Antimena, le ministère a noté que le site a déjà perdu 44% de ses forêts naturelles depuis 2015.
En 2017 «la pression migratoire a atteint son apogée qui a aggravé la situation pour l’aire protégée», note ce département. Des discussions des modalités de sécurisation et d’occupation du site, sont actuellement en cours avec toutes les parties prenantes. Le MATSF souhaite identifier une stratégie adéquate en matière d’aménagement de territoire et de sécurisation foncière.
Le phénomène migratoire dans l’aire protégée de Bezeky n’est pas un cas isolé, des foyers de migration sont également constatés dans le Bongolava, Antsohihy, Ambondromamy, Anjiajia… Dans la forêt du Sambirano par exemple, jusqu’à 1.500 sacs de charbon sont exploités par jour et on y recense 5.699 migrants venant de la partie Sud du pays, rien que pour l’année 2018.
Et pourtant, les aires protégées restent le principal attrait touristique dans le pays. 68% des touristes qui viennent à Madagascar, visitent au moins un parc national ou une aire protégée, selon toujours le MATSF.
Riana R.