« Quatre aires protégées ont été en proie aux incendies cette saison, à savoir Isalo à deux reprises, l’une au sein de l’aire protégée et l’autre en dehors, le lac Mahery dans la région Diana et Antrema dans le Boeny. Le feu a été maîtrisé à temps, sans atteindre le coeur ou la zone de conservation, alors qu’auparavant, il a fallu des semaines pour venir à bout des flammes. Quoi qu’il en soit, nous devons toujours rester vigilants, car nous ne sommes qu’au mois d’août », a indiqué Tojotsara Ratefason, directeur des aires protégées, des ressources naturelles renouvelables et des écosystèmes au sein du ministère de l’Environnement et du développement durable (Medd), hier à l’hôtel Centell Antanimena.
A ce titre, des représentants d’une soixantaine d’organisations, œuvrant dans le domaine de la protection de la biodiversité, prennent part à un atelier de deux jours depuis hier, pour développer des stratégies communes pour protéger les aires protégées.
« L’objectif est d’intégrer 20% du territoire malgache à la liste des aires protégées », a fait savoir le secrétaire général du Medd, Moïse Rasamoelina.
D’après lui, la Conférence de Montréal de 2022 sur la biodiversité (COP 15) avait fixé 23 objectifs pour renforcer et promouvoir toutes les actions liées à la protection de la biodiversité. A citer le fameux 30X30, c’est-à-dire que d’ici 2030, 30% des espaces marins et terrestres à travers le monde soient protégés.
Pour Madagascar, 6 millions d’hectares font jusqu’ici légalement partie des aires protégées reparties dans près de 125 zones. Le Medd est en train d’y intégrer 3 millions autres hectares afin d’atteindre les 9 millions d’hectares prévus jusqu’en 2030.
Ainsi, cet atelier au Centell tourne autour de trois axes stratégiques, à savoir conserver, valoriser et restaurer la biodiversité pour lui permettre de devenir un moteur de développement. A noter qu’un autre atelier du même type aura lieu du 17 au 19 septembre, destiné cette fois aux acteurs directs dans la protection des aires protégées.
LR
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