Gouvernance locale: 15% des communes dotées d’une SLC

Le programme Participation citoyenne et efficacité économique (PCE) du Centre Arrupe Faravohitra, a organisé un atelier sur la gouvernance locale et la concertation hier et avant-hier. Contribuant au renforcement de la démocratie et de la participation citoyenne, le PCE a mené une plaidoirie pour la mise en place des Structures locales de concertation (SLC) pour promouvoir une démarche consultative et participative, menant vers une gouvernance plus inclusive, transparente et efficace.

Selon Fidèle Randriamananjara, économiste chercheur auprès du centre, seulement 200 communes sur plus de 1.600 dans tout Madagascar, soit 15%, sont dotées d’une SLC opérationnelle et fonctionnelle. Malheureusement, ce n’est pas le cas pour les régions et provinces, malgré le décret n° 2015-957 relatif à la création d’une SLC au niveau des Collectivités territoriales décentralisées (CTD).

Problèmes identifiés
Cet atelier et les recherches entreprises ont permis d’identifier plusieurs problèmes qui bloquent la mise en place effective des SLC, explique Natsiky Raharinosy, chargé du programme PCE. Parmi les obstacles, souvent les rôles de l’organe délibérant et de l’organe consultatif (la SLC) se chevauchent, alors que la SLC est juste une structure de consultation, mais non pas un organe de décision.

Afin de faciliter la mise en place des SLC, il a été décidé d’améliorer la structure des SLC, d’accélérer le décaissement des budgets communaux, d’étendre les SLC à tous les niveaux de CTD (communes, régions, provinces), de renforcer le cadre institutionnel de la décentralisation par le biais d’une coopération intercommunale et d’accroître l’autonomie financière des communes.

Études de cas et perspectives
Dans ce registre, des communes comme Andriambilany, Anjozorobe et Ambositra dotées d’une SLC, ont partagé leurs expériences. Des études menées dans 4 communes (Tanjombato, Sabotsy Namehana, Antananarivo Renivohitra et Ambositra) ont montré que la mise en place des SLC crée une plus-value sociale et économique. Un calendrier pour faire le suivi des résolutions et décisions prises, a également été établi, impliquant les principaux acteurs cibles  notamment les décideurs politiques au niveau communal (maires, conseillers), le ministère de la Décentralisation, les parlementaires en charge de la décentralisation, les organisations agissant dans la gouvernance locale et la SLC, les partis politiques se présentant aux municipales, l’Institut National de la Décentralisation et du Développement Local, les experts et praticiens en gouvernance locale et décentralisation.

D’après le décret n° 2015 – 957 relatif à la Structure Locale de Concertation des Collectivités territoriales décentralisées, «La Structure Locale de Concertation est un espace de dialogue et de consultation permettant la participation inclusive de tous les acteurs de développement aussi bien publics que privés». C’est un outil d’aide à la définition, à l’orientation, aux modalités de mise en œuvre et de suivi-évaluation des politiques publiques de la Collectivité.

F.M

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