Perspective de développement: le Gouvernement veut faciliter les flux financiers de la diaspora, atteignant 417,7 millions de dollars en 2023

Le moment est venu de valoriser le potentiel économique de la diaspora, longtemps sous-exploité et considéré comme une perte, dans la perspective d’un développement durable à Madagascar. Dans cette optique, l’Etat veut faciliter les flux financiers de la diaspora, dans les règles de l’art.

La diaspora malgache représente un véritable enjeu de développement. Sa contribution pourrait avoir un impact non négligeable sur le développement. D’après les chiffres fournis, en 2023, la diaspora malgache a envoyé 414,7 millions de dollars vers la Grande île, soit 2,6% du PIB du pays. En 2020, en pleine crise du Covid-19, ces fonds ont atteint 543,1 millions de dollars, soit 3,8% du PIB.
Dans son communiqué hier, le ministère des Affai­res étrangères (MAE) a fait savoir que le gouvernement «s’efforce de formaliser les transferts informels et réduire les coûts de transaction». Cela, afin de «rendre ces flux financiers plus accessibles et plus efficaces, tout en valorisant davantage les compétences et les contributions de la diaspora».
Pour l’Etat, la diaspora malgache se révèle être un vecteur et catalyseur de développement pour l’économie du pays. Selon le MAE, la contribution de la diaspora ne se limite pas seulement à couvrir les be­soins quotidiens de leurs destinataires, notamment les familles et autres proches, mais peut également financer des projets de construction et de rénovations tels que les infrastructures locales, les écoles et cliniques.
Dans ce sens, le Gouver­nement va pencher sur les principaux points liés aux transferts d’argent de la diaspora pour que ces fonds aient plus d’impact pour le pays, avec l’appui de la Banque Centrale et des
partenaires internationaux comme l’Agence Française de Développement (AFD).
«Le défi consiste à mettre en place des politiques incitatives qui permettront de canaliser ces fonds vers des projets structurants, pour que chaque contribution envoyée par la diaspora de­vienne un moteur de croissance pour Madagas­car», a indiqué le MAE.

T.N

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