Une nouvelle affaire de corruption vient d’être mise à nu par le Pôle anticorruption d’Antananarivo (Pac). Elle implique un ancien haut responsable au sein de la direction général du Fonds de l’Élevage (FEL), une responsable de l’Unité de gestion de passation des marchés et de sa proche parente. Les trois concernés ont été placés en détention à la maison centrale d’Antanimora en attendant leur procès.
Cette énième affaire révélé que ce fléau continue de miner la société et dont l’éradication nécessite un travail de longue haleine. Le combat est loin d’être gagné d’avance tant les principaux impliqués ne sont pas punis sévèrement pour servir d’exemple.
Hasard du calendrier, le nouveau ministre qui vient tout juste de prendre ses marques, a récemment déclaré qu’il fera de cette lutte son principal cheval de bataille en mettant en avant la pédagogie.
« Chacun doit prendre ses responsabilités. Et ça commence par moi-même, comme étant un modèle », a d’ailleurs déclaré celui qui est reconnu pour sa probité par ses pairs.
Toujours est-il que le chemin sera parsemé d’embuches. Beaucoup ont fait passer ce message avant lui, mais rares sont ceux qui y sont arrivés. Car ce mal qui ronge de simples citoyens à l’administration, en passant par des hauts responsables ne sera pas aisé à nettoyer.
Ceci étant, il n’appartient pas au Garde des sceaux de contrôler les actes de tout un chacun. Les organes spécialisés dans cette lutte sont justement là pour ça. Tout comme chaque citoyen doit avoir son mot à dire, que ce soit dans la dénonciation ou la prise de responsabilités. Après, c’est le rôle des responsables à chaque niveau et de leurs proches de montrer l’exemple pour qu’à long terme la Grande ile puisse se retrouver en haut du tableau. Une toute autre histoire.
Rakoto