C’est le branle-bas de combat au sein de chaque foyer. En effet, c’est la rentrée aussi bien pour les « petits » (écoles, collèges et lycées) que pour les
« grands » (universités). On peut bien croire que dans chaque foyer, il y a bien quelqu’un qui est touché par cette rentrée. Normalement, en ce jour, tout doit être déjà prêt.
Pour les fournitures scolaires, cela a dû être dur pour les rassembler vu leurs prix qui n’ont cessé de monter. Mais qu’on le veuille ou non, il fallait s’efforcer de les compléter. Certains établissements sont très stricts à ce sujet. La moindre fourniture incomplète pourrait voir l’enfant remis à ses parents.
Si pour les grands, il n’y a pas une liste de fournitures scolaires à compléter, toujours est-il que les dépenses engagées pour poursuivre des études supérieures sont toujours très élevées. A moins, bien entendu, d’avoir la chance d’être admis dans une université publique où les frais d’études sont moindres.
Effectivement, dans les universités privées, les frais d’études ne sont pas à la portée de tout le monde. Généralement, il faut débourser au moins environ un million d’ariary pour pouvoir inscrire un étudiant dans une université. Mais cela dépend encore de quelle université il s’agit. Il faut faire le bon choix.
Si c’est une université qui est relativement bien cotée, il faut payer des millions d’ariary. Comme quoi, les études supérieures ne sont pas données à tout le monde. Il faut avoir les moyens financiers suffisants pour tout au moins trois bonnes années pour décrocher la licence si on a la chance de ne pas redoubler.
Pour y arriver, chacun s’est débrouillé selon ses moyens. Si certaines familles ont dû recourir au prêt bancaire, d’autres ont volontairement fait des sacrifices en effectuant des coupes sombres sur le budget qui devait être alloué aux vacances. Si ce ne sont pas les vacances qui ont été carrément annulées.
Certaines familles, plus prévoyantes que d’autres, se sont efforcées de mettre de côté de l’argent depuis des années pour faire face à de telles éventualités. D’autres, par contre, ont été obligées de se séparer volontairement de quelques biens (bijoux, terres…). Que ne feraient pas les parents pour voir leurs enfants poursuivre leurs études et éventuellement réussir dans la vie ?
Quoi qu’il en soit, on ne peut que souhaiter bon courage à tous. On s’adresse-là, pas seulement à tous ceux qui doivent reprendre le chemin de l’école ou du lycée ou encore de l’université mais aussi et surtout aux parents qui ont dû et doivent encore faire face à des dépenses, certes prévisibles, mais éprouvantes car, comme à chaque rentrée, leur bourse respective a dû être mise à rude épreuve. Et dire que chaque année, c’est toujours la même rengaine.
Aimé Andrianina