Environnement: Drones et intelligence artificielle au service de la biodiversité

Pour l’heure, Madagascar ne dispose que d’une dizaine de drones. Un nombre insuffisant par rapport à la superficie du territoire national, alors que ces outils ont déjà prouvé leur efficacité dans le passé. Ce type de matériel peut effectivement sauver des vies, non seulement humaines, mais celles de toutes les espèces faunistiques et floristiques en cas d’incendie ou de trafic.

D’après Rinah Raza­findrabe, directeur général de la Gouvernance environnementale auprès du ministère de l’Environnement et du développement durable, ces drones permettent d’une part, de faire le suivi des jeunes plants mis en terre durant la période de reboisement et d’autre part, d’aider à la surveillance des ressources naturelles dans les aires protégées.
« En matière de lutte contre les feux de brousse et de forêt, les drones contribuent à l’efficacité d’évacuation des habitants. C’est le cas l’an passé à Ambohi­tantely,où les drones ont permis aux techniciens de trouver l’itinéraire le plus sûr durant l’évacuation des victimes de l’incendie », a expliqué pour sa part Andria­tsito­haina Rakotozoely, coordonnateur du projet Drone chez Durrell Wildlife Conserva­tion Trust.
Quant à l’intelligence artificielle (IA), elle facilite le traitement des données, notamment les images captées par ces drones, offrant ainsi aux décideurs l’opportunité d’adopter les stratégies les plus efficaces lors des interventions.
« Nous pouvons entrer les types d’images qui ressemblent aux lémuriens et l’intelligence artificielle fait le décompte pour définir leur nombre au sein d’une aire protégée », a poursuivi Andriatsitohaina Rako­tozoely.
Afin de renforcer les capacités des acteurs dans le domaine de la protection de la biodiversité, un atelier se tient hier et ce jour à l’hôtel Centell Antanimena. 70 personnes représentant 42 organismes y participent sous la thématique : « L’intelligence artificielle au service de la conservation : évaluation efficace du reboisement et détection des lémuriens grâce aux prises de vue par imagerie satellitaire et drones ».
Cet atelier se dérou­le dans le cadre du projet ‘‘Pioneering approaches for drone use in biodiversity conservation’’, financé par le gouvernement britannique à travers la Darwin Initiative (Biodiversity Challenge Funds), le Durrell Wildlife Conservation Trust Madagascar (DWCT-M), en collaboration avec le ministère de l’Environnement et du développement durable de Madagascar, Madagascar National Parks (MNP) et l’Université John Moores de Liverpool (LJMU) », selon le communiqué y afférent.
C’est la troisième édition après celles de 2022 et du mois de mai de cette année. « Une quatrième édition est prévue en novembre. C’est la capitalisation des acquis de ces quatre dernières années, en collaboration avec le ministère, le Durell, Liverpool et de Madagascar national parks. C’est en quelque sorte l’évaluation des progrès réalisés », a conclu Andriatsitohaina Rakotozoely.

Sera R et LR

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