La toute première édition de Vavy Festival s’est ouverte hier à l’Hôtel de Ville Analakely à travers l’installation collective intitulée « Les archives de nos vies – Ireo tahirin’ny fiainantsika ».
L’écrivaine Na Hassi, la designer Dina Nomena Andriarimanjaka, la poétesse slameuse et artiste peintre Joey Aresoa croisent leur univers artistique dans cette exposition plurielle qui met en lumière des médiums aussi variés comme la littérature, le textile et l’art plastique.
Dans la série «Akon’alo – Les échos de nos vague» signée Joey Aresoa, le portrait d’une dame drapée d’une écharpe de mpikabary, coiffée d’un chapeau d’homme, exécutant une langue de signe, capte l’œil. «L’œuvre en question dépeint la prise de décision, qui est bien souvent attribuée aux hommes dans une société patriarcale comme la nôtre», explique l’artiste pluridisciplinaire.
L’exposition se déroule en parallèle avec une série d’échanges de transmissions qui verront la participation de 30 intervenantes composées de leadeuses dans le domaine culturel, des activistes, des spécialistes en genre et plus encore. Les 25 lieux culturels hôtes affichent complets, selon l’association Vavy, principale organisatrice de cette manifestation.
«La campagne de communication que nous avons menée depuis trois mois a touché plus d’un million de personnes, témoignant le besoin et l’intérêt pour les arts et la culture à Madagascar», s’est réjouie Hannah Abdullahi, fondatrice et présidente de Vavy.
Promouvoir l’égalité homme-femme, figure également parmi la mission fondatrice de la communauté. «Cette initiative est partie d’un constat selon lequel les références culturelles malgaches sont souvent des hommes, beaucoup plus, alors qu’il y a beaucoup de femmes qui ont contribué ces dernières années au rayonnement de ce monde», a-t-elle conclu.
Joachin Michaël