A moins d’un miracle

La tension n’est pas près de baisser. La violence du message exprimé sur les réseaux sociaux dit la fureur autant que le désarroi de la population, en général, et des abonnés de la compagnie d’eau et d’électricité, en particulier. La réponse de la Jirama à chacun des problèmes survenus ne leur sied pas, pas plus que ne lui plaît le service offert, moins que médiocre.
L’accumulation de constats du genre a eu raison de la bonhomie de la population. En effet, à chacun des problèmes rencontrés, la compagnie d’eau et d’électricité trouve toujours des « excuses ». Délestages ou simples coupures ou encore pannes techniques, que ce soit pendant la saison des pluies ou durant la période sèche, on nous chantera toujours les mêmes ritournelles : problème d’ensablement ou problème d’étiage. A un moment donné, les responsables n’ont pas hésité à pointer du doigt les oiseaux et les cerfs-volants qui s’accrochent sur les fils électriques comme à l’origine de ces coupures.
Depuis quelques jours, les délestages tournants et les coupures d’eau ont repris de plus belle et deviennent de plus en plus fréquents et de plus en plus forts. Face à cela, la colère des usagers se généralise. Cette colère se mue parfois à des manifestations de rue. La décision de la Jirama d’appliquer des intérêts de 5% en cas de retard de paiement des factures d’électricité et d’eau, n’a fait qu’attiser l’ire des abonnés.
Les changements opérés au sein de la société d’Etat n’ont rien apporté. Pire encore, certains de ces nouveaux dirigeants n’ont fait que siphonner les caisses de l’entreprise. Ils s’en sont mis plein les poches avant de s’enfuir à l’étranger. La gabegie et la mauvaise gestion ou encore le changement climatique ont eu raison de la Jirama qui croule actuellement sous les dettes. Au train où vont les choses, la Jirama est vouée à une mort lente, à moins d’un miracle.

Rakoto

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