Africa50: plein feu sur les projets énergétiques et infrastructurels

Madagascar accueillera, demain au CCI Ivato, l’assemblée générale des actionnaires du groupe Africa50, une institution dédiée au financement des infrastructures en Afrique. Cet événement, qui réunira 35 actionnaires, dont 32 pays africains, ainsi que deux banques centrales africaines et la Banque africaine de développement (Bad), déterminera l’avenir des projets énergétiques et infrastructurels du continent et du pays.

L’Afrique fait face à des besoins considérables en matière d’infrastructures. La Bad estime qu’il faudrait entre 130 et 170 milliards de dollars par an pour combler ces besoins. «Aucun gouvernement ne disposant des ressources nécessaires pour y parvenir, il devient impératif d’accroître l’implication du secteur privé dans le financement des infrastructures», a soulevé le directeur général d’Africa50, Alain Ebobissé, devant la presse hier.
Africa50, une organisation composée de 32 Etats actionnaires, de deux ban­ques centrales africaines, la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et Bank Al-Maghrib et de la Bad, agit comme catalyseur pour attirer des investissements privés dans des projets d’infrastructure. Durant cette assemblée générale à Antanana­ri­vo, les échanges et discussions seront axés sur les énergies renouvelables et les solutions de financement innovantes pour répondre à la demande croissante d’électricité sur le continent, où 600 millions de personnes n’ont toujours pas accès à une source d’énergie fiable.
Le projet Volobe sur la table de discussion
A Madagascar, Africa50 est déjà impliqué dans plusieurs projets d’envergure. Parmi eux, le développement de la centrale hydroélectrique de Volobe, d’une capacité de 120 MW, qui devrait renforcer significativement la production d’énergie du pays. Ce projet, porté conjointement avec le groupe Axian, est considéré comme essentiel pour améliorer l’accès à l’électricité dans le pays. «Cependant, les négociations autour du prix du kilowattheure ont ralenti la progression du projet», a confié à cette occasion la ministre malgache de l’Economie et des Finances, Rindra Ha­sim­belo Rabarinirinarison. Sur ce point, Alain Ebobissé a également insisté pour trouver des terrains d’entente avec les investisseurs et l’Etat malgache. Il a affirmé la volonté d’Africa50 de «trouver un compromis afin d’accélérer la mise en œuvre de ce projet stratégique».

En outre, Africa50 a exprimé son intérêt pour d’autres projets structurants à Madagascar, notamment dans le secteur portuaire et les infrastructures de stockage de GPL, dans une démarche visant à remplacer l’utilisation du bois de chauffe, responsable de la déforestation rapide du pays. L’assemblée générale du 19 septembre sera donc décisive pour Madagascar, qui espère conclure des accords déterminants pour son développement énergétique et infrastructurel.

Ainsi, Africa50 se positionne comme un acteur de taille pouvant répondre aux besoins urgents d’infrastructures en Afrique, en particulier à Madagascar, où les projets en cours pourraient transformer le paysage économique et social du pays.

Arh.

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