Le ministère de l’Environnement et du développement durable (Medd) mise sur la filière bambou comme source potentielle de l’énergie renouvelable. Dans cette optique et afin de marquer le début de la célébration de la Journée mondiale du bambou hier, le Medd a organisé à Angavokely, les 16 et 17 septembre, une séance de formation destinée aux étudiants du Centre national de formation de techniciens forestiers d’Angavokely (CNFTF) et à ses partenaires.
Cette formation a porté sur les techniques de plantation de bambou ainsi que sur les méthodes d’entretien et les avantages de cette filière. « Cette formation a permis aux bénéficiaires de mieux comprendre comment valoriser cette ressource naturelle, tout en contribuant à la protection de l’environnement », a noté le ministre de l’Environnement, Max Fontaine Andonirina.
Sous le thème « Bambou: promotion de la filière, levier du developpement durable », la célébration de la journée mondiale de cette filière s’est poursuivie hier dans l’enceinte Soanala Ambatobe.
11 genres de bambou
A Madagascar, on recense actuellement 11 types de bambous et près de 40 espèces, dont 35 endémiques, de source auprès d’un technicien du Medd. Cela fait de la Grande île le pays le plus riche en Afrique en termes de diversité de bambou.
Sur le plan écologique, cette plante sert d’habitat naturel et de nourriture aux Hapalémurs. Elle peut également se substituer aux bois de forêt naturelle grâce à sa croissance rapide. En effet, les tiges de bambou peuvent être exploitées à partir de sa troisième année alors qu’il faut attendre au minimum 10 ans pour les acacias et les eucalyptus, voire plus pour les bois de forêt naturelle.
Les dépenses en bambou restent relativement faibles dans la construction. De plus, le bambou est aussi un atout dans la lutte contre le changement climatique. En effet,
un hectare de bambou peut stocker jusqu’à 62 tonnes de carbone par an, tandis qu’une jeune forêt ne séquestre que 15 tonnes.
Sera R.