Andry Rajoelina à l’AG d’Africa50: « L’énergie est la clé de l’industrialisation de Madagascar »

Madagascar a été le pays hôte de l’Assemblée générale d’Africa50, hier au CCI Ivato. C’est une plateforme d’investissement à l’initiative des gouvernements africains et la Banque africaine de développement. Une occasion pour président Andry Rajoelina, d’insister sur l’importance de la transition énergétique au service du développement durable à Madagascar et en Afrique.

Placée sous le thème «Investir dans les in­frastructures pour un développement durable et inclusif», cette Assemblée générale a permis d’identifier les défis et les enjeux du financement des projets d’infrastructures, avec une attention particulière portée aux énergies renouvelables.

Comme l’énergie thermique a des coûts de production plus élevés et freine l’industrialisation du pays, il est urgent de promouvoir la transition énergétique. «Il est impératif d’optimiser nos investissements vers la transition énergétique dans les projets hydroélectriques, dont les études ont déjà été menées. L’énergie est la clé de l’industrialisation de Madagascar, et sans une production énergétique efficace et abordable, notre pays ne pourra jamais atteindre son plein potentiel de développement et d’émergence», a-t-il déclaré.

Le président Andry Ra­joelina, a souligné que le pays possède «un potentiel exceptionnel pour devenir un modèle en matière de transition énergétique», tout mettant en avant son engagement en faveur des énergies vertes.
Mobiliser des financements
Et cette ambition cadre avec la vision d’Africa50, de mobiliser des financements publics et privés, de faciliter le développement de projets et d’investir dans les infrastructures sur le continent africain, en échange de rendements attractifs aux investisseurs. A ce sujet, la Bad estime que l’Afrique a besoin de 130 à 170 milliards de dollars par an pour développer ses infrastructures et d277 milliards de dollars supplémentaires chaque année pour financer la lutte contre le changement climatique
Dans ce registre, le Dr. Akinwumi A. Adesina, président de la Bad, a salué les efforts d’Africa50 pour lever des capitaux et financer des projets clés dans les secteurs de l’énergie, des transports et des infrastructures numériques, tout en incitant à davantage d’investissements innovants. Et, il n’a manqué de féliciter Madagascar pour ses progrès dans les domaines de l’énergie et des infrastructures de transport, en citant les projets hydroélectriques de Sahofika et de Volobe, «Il ne fait aucun doute que Madagascar est ouvert aux affaires et prêt à nouer des partenariats qui favoriseront une croissance durable et inclusive dans les secteurs de l’énergie renouvelable, de l’exploitation minière durable, de l’agriculture et de la logistique», a ajouté le numéro Un de la BAD

Catalyseur de projets
Africa50 a profité de cette occasion pour présenter ses initiatives visant à réduire l’empreinte carbone des in­frastructures africaines. Le Dr Akinwumi Adesina, a réaffirmé que «le développement des infrastructures est essentiel pour la croissance économique durable du continent». Alain Ebobissé, directeur général d’Africa50, a, quant à lui, exprimé sa volonté de «mobiliser une part significative des 2,3 milliards de dollars gérés par des institutions africaines pour financer des projets d’infrastructures».

Madagascar, avec son potentiel en hydroélectricité, solaire et éolien, se posi­tionne comme un modèle pour l’Afrique. Selon la ministre malgache de l’Eco­nomie et des Finances, Rindra Hasimbelo Rabari­nirinarison, cette rencontre représente «une précieuse opportunité pour promouvoir l’économie de l’île et celle du continent».

Arh.

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