Protection des lanceurs d’alerte: la proposition de Loi arrive à l’Assemblée nationale

Le texte sur la protection des lanceurs d’alertes et des défenseurs des Droits de l’Homme, atterrit enfin au Parlement, après près de deux ans de bataille menée par les Organisations de la société civile (OSC) et des institutions de défense des Droits de l’Homme. Sauf changement, le texte passera en travaux de commission à l’Assemblée nationale, le 28 novembre.

Pour les OSC, le moment est venu de présenter auprès du Parlement ce projet de loi tant attendu depuis des années. Pour ce faire, des représentants des OSC entendent mener une action de lobbying auprès des débutés. Hier, ils ont mandaté des représentants pour rencontrer les membres du Haut conseil pour la défense de la Démocratie et de l’Etat de Droit (Hcdded).

Recommandations

L’élaboration de ce texte faisait suite aux recommandations dans le cadre du troi­sième Examen périodique universel (Epu), faites par le Conseil des Droits humains que Madagascar s’est engagé à respecter. Le fait de ne pas adopter cette proposition de loi sur la protection des lanceurs d’alertes et défenseurs des Droits
de l’Homme par le Parle­ment, pourrait ainsi entacher l’image de Mada­gascar sur le plan interna­tional.

« Je ne peux pas affirmer s’il y aura sanction ou pas, mais en tout cas, ce qui est probable, le non-respect de cet engagement, aura des conséquences sur notre situation au niveau mondial en termes de respect des Droits de l’Homme », craint le rapporteur général du Hcdded, Dieu­donné Randrianomearisoa, dit Randy Donny, hier à Ampefiloha.
Définition

Randy Donny a par ailleurs précisé que l’adoption de ce texte devrait également permettre de définir une bonne fois pour toutes, les critères permettant d’identifier un vrai lan­ceur d’alerte, à l’aide d’un mécanisme. Actuel­lement, les lanceurs d’alertes sont assimilés à des personnes qui font des dénonciations parfois sans preuve sur les réseaux sociaux.

Tsilaviny Randriamanga

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