Deux décennies après sa sortie en version K7, «Apôstôly», le deuxième album du groupe Apost est tout récemment à portée d’oreille sur la plateforme Youtube.
Belle galette de 12 titres foisonnants, cet opus est sorti en pleine période trouble de l’histoire de Madagascar.
«Cet opus coproduit par le groupe et le label Dosol, a été enregistré entre 2001 et début 2002, une période fortement marquée par une grande crise politique à Madagascar, qui a duré huit longs mois mais malgré tout, le groupe a encore pu s’imposer dans le paysage artistique avec son single “Manantena”», se remémore Thierry Dekapy Ratsimbazafy, ancien membre et non moins l’un des compositeurs du groupe de métal. Et lui d’enchaîner, «Il s’agit d’un album varié entre Hard rock et heavy metal ainsi que quelques super ballades comme “Sombiniaina” et “Manantena”, la guitare acoustique aussi a sa place à travers “Ory”. En bonus, quatre titres n’ayant pas figuré sur le pressage original (cassette à l’époque), à savoir “Tsy Hita”, “Ny Gitarako”, “Fakam-panahy” et “Ramalala”».
Mis sur pied à l’orée de 1986, les apôtres du rock ont connu en leur sein plusieurs musiciens parmi les plus prolifiques de la scène rock locale. Mais à l’époque d’«Apôstôly», la bande a été composée de Dessa à la basse, Jojo à la batterie, Dekapy à la guitare et au clavier et bien évidemment Abasse, le frontman d’Apost. Gerd du groupe Raimbilanja et Radanz ont également ajouté leur patte à la création de ce projet.
Comptant cinq albums dans sa discographie, le chanteur de «Didy X» vogue au fil de l’évolution de la distribution musicale, de la version physique à la plateforme digitale. L’an passé, les cimaises du Mozean’ny Rock Malagasy Antsahavola a consacré une exposition sur ses 35 ans de scène et le qualifie de «monument dans la galaxie hard rock de la ville des mille».
Joachin Michaël