Conjoncture: les responsables étatiques sur le front

En dépit de la conjoncture liée à l’éventualité de changement au niveau de l’équipe de l’Exécutif, les responsables étatiques se succèdent pour dénoncer les déclarations visant à attiser des troubles au sein de l’opinion. Dans une vidéo, le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation, Justin Tokely, a lui aussi choisi de s’exprimer.

Une consigne au niveau de l’Exécutif ? Les responsables étatiques sont sur le front ces derniers jours pour contrer le camp «d’en face» dans le cadre, visiblement, d’une réponse à des déclarations et diffusions de fausses informations. Hier, c’est au tour du ministre de l’Intérieur et de la décentralisation, Jutsin Tokely, habituellement réservé, de s’exprimer par la voix d’une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. Le patron de la maison « patte d’éléphant » a ainsi appelé « à la sécurité et à la sérénité publiques sur tout le territoire malagasy ».

Les préparatifs électoraux et l’apaisement ont été au centre de son intervention. «Actuellement les préparatifs électoraux avancent à grand pas, notamment après le commencement de la refonte de la liste électorale (…) La Ceni dispose de son indépendance, que ce soit financièrement ou par la gouvernance électorale », a d’emblée indiqué le ministre de l’In­térieur. Il a poursuivi qu’afin de parvenir à ces scrutins, «La population a besoin d’apaisement» et que « c’est à partir de là que la Ceni peut faire correctement ses responsabilités par rapport à l’organisation des élections ». « Je lance un appel à tout un chacun à l’apaisement afin que nous puissions parvenir à des élections », a-t-il d’ailleurs poursuivi.

Respect de la culture malagasy

L’appel ne concerne en tout cas pas seulement les acteurs politiques et religieux mais aussi les simples citoyens. « J’en appelle aussi à toutes les associations, les acteurs politiques, les religions qui existent à s’entraider pour mobiliser la population dans la mise en place de l’apaisement et dans le respect de la culture malagasy car nous en avons besoin, que ce soit à travers la politique et dans le prêche », a-t-il ajouté. A l’instar d’autres membres de l’équipe gouvernementale, en effet, le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation a fait partie de ceux qui ont assisté à la messe de l’église réformée, dimanche dernier à Antsonjombe, au cours de laquelle l’homélie du vice-président de l’église a fait couler beaucoup d’encre. «Nous devons respecter la culture malagasy, le respect entre nous mais pas de créer des troubles», a-t-il ajouté.

Tout juste après Antson­jombe, le ministre de l’Energie et le gouverneur d’Analamanga ont tous les deux réagi aux propos du vice-président de la FJKM. La porte-parole du gouvernement a aussi choisi d’évoquer sans détour les fausses informations par rapport au commerce d’enfant dans la localité d’Ikongo, tout comme la ministre de la Population, de la femme et de la protection sociale ou encore le ministre de l’Aménagement des territoires.

J.P

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