Enlèvement d’une étudiante de la Polytechnique: les ravisseurs récidivistes et leurs complices arrêtés

L’enlèvement d’une jeune étudiante de 19 ans de la Polytechnique dans la Commune urbaine d’Andrano­misa (Anjozorobe) a été élucidé il y a quelques jours.

Vingt jours après son rapt, la jeune étudiante a recouvré la liberté. Deux des six suspects arrêtés sont des récidivistes. La compagnie de gendarmerie Imerina centrale (IC) les a dans le collimateur depuis quelque temps. Le défèrement aura lieu dans les prochains jours.
La victime a été libérée le 24 janvier à Marotsipoy, a indiqué le capitaine Toky Safidiniavo Andriambeloniaina, commandant de la compagnie IC. Les gendarmes ont arrêté six personnes, dont deux femmes, dans le village de Bemahia, Commune rurale Marotsipoy, ainsi qu’à Anosivolakely, Commune rurale An­dranomisa, du 24 jusqu’au 27 janvier.
Suite aux intempéries provoquant la montée des eaux dans cette région, les suspects n’ont pu être acheminés dans la capitale que cette semaine.
Ils ont été démasqués suite à des réquisitions, a continué le commandant. Les deux auteurs de l’enlèvement sont connus du service de la gendarmerie. Ils ont participé activement à des enlèvements dans la région d’Anjozorobe et d’Ambatondrazaka. Leurs frères respectifs sont déjà incarcérés dans la Maison centrale Antanimora suite à une autre affaire d’enlèvement.
Leurs compagnes, des receleurs et des complices constituent le reste de la bande. Un père de famille et sa fille figurent parmi eux. Ils auraient accueilli les ravisseurs durant l’enlèvement. Quant à l’une des femmes arrêtées, elle avait été identifiée comme complice de ses ravisseurs par une victime d’enlèvement il y a un an.

Deux cerveaux vivement recherchés
Les deux instigateurs du rapt sont recherchés actuellement. Selon notre source, les ravisseurs auraient eu l’intention de demander une rançon. En effet, ils auraient eu vent de la vente de 6 tonnes de riz estimées à 12 millions ariary par les parents de la jeune. Ils ont donc commis le kidnapping avant même que les parents ne touchent l’argent, car il s’agit d’une vente à crédit.
Pour rappel, les ravisseurs armés ont enlevé la victime chez elle dans le village Andra­nomisa Nord, Commune rurale Andranomisa la nuit du 4 janvier. Il n’y a eu aucun contact entre les ravisseurs et la famille de la victime jusqu’au 12e jour de l’enlèvement. L’otage aurait ensuite contacté sa sœur pour la rassurer, a-t-on appris. Une autre source assure que 5 militaires étaient affectés dans cette commune d’Andranomisa. Quatre d’entre eux étaient partis pour la capitale afin de renouveler leur ordre de mission peu avant l’enlèvement.

Felana Michelle

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