Depuis hier à Doha (Qatar), une délégation ministérielle malagasy composée de ministres Yvette Sylla et de Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, participe au sommet des pays les moins avancés, pour attirer l’attention du monde dans une conjoncture difficile.
Un sommet très attendu pour les pays en développement. Alors que la pandémie de coronavirus, la guerre en Ukraine et le changement climatique, plongent le monde dans une conjoncture critique, les pays les moins avancés (PMA) qui représentent 14% de la population mondiale, soit 1,3 milliard de personnes, sont les plus touchés. A Doha, les dirigeants de ces 46 pays vont tirer la sonnette d’alarme. Jusqu’ici, la présence du chef de l’Etat à ce sommet n’est pas encore confirmée.
«Les multiples crises qui sévissent aujourd’hui sont particulièrement graves dans les PMA», a affirmé Agnes Chimbiri-Molande, ambassadrice du Malawi auprès des Nations unies et porte-parole des pays les moins avancés à l’ONU.
Pour rappel, créée en 1971 par l’Organisation des Nations unies (ONU), les pays les moins avancés (PMA), regroupent les Etats socio-économiquement les moins développés de la planète. En février 2023, 46 pays appartiennent à cette catégorie dont 33 en Afrique.
Concrètement, dans sa définition de 2003, le Conseil économique et social des Nations unies a retenu trois critères pour dresser une liste des PM. D’abord, le revenu national par habitant inférieur à 1.025 dollars, basé sur une estimation moyenne du produit intérieur brut (PIB) par habitant, puis le retard dans le développement humain, basé sur un indice incluant des indicateurs de santé, de nutrition et de scolarisation et enfin, la vulnérabilité économique, basée sur un indice incluant des indicateurs sur la production et les exploitations agricoles, le manque de diversification de la production, et le handicap d’être un petit pays.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres et les représentants de ces 46 pays se réuniront donc, cinq décennies après la création par l’ONU de la catégorie des PMA, dans le but d’apporter un soutien international particulier aux pays membres les plus vulnérables et les plus défavorisés.
Du reste, quelque 500 chefs d’entreprise de plusieurs pays sont attendus à ce sommet. Ils auront pour objectif de stimuler l’investissement privé dans les pays pauvres.
Rakoto