Le parti Arema a célébré ses 47 années d’existence hier à Antsahamanitra. Hormis les éloges dédiés au fondateur du parti, les discours ont été surtout axés sur la situation qui prévaut actuellement dans le pays, notamment la pauvreté généralisée.
«Nous ne méritons pas de vivre dans une telle situation », a indiqué la secrétaire générale du parti, Annick Ratsiraka. « Malgré les richesses du pays, sa population reste pauvre », a-t-elle déclaré. « Cela a déjà été inscrit dans le Livre Rouge, lorsque son auteur a indiqué que le pays devait avoir son indépendance alimentaire », a-t-elle encore martelé, soulignant au passage un extrait mentionnant que la Grande île doit exporter ses productions vers d’autres pays. Mais la situation est tout autre actuellement et l’Arema s’en désole.
Sur le plan politique, Annick Ratsiraka n’a pas manqué de faire la même remarque. « Les politiciens ont pour rôle de protéger le peuple et le pays et ils devraient se conformer aux objectifs fixés », a-t-elle encore indiqué. Elle appelle ainsi les politiciens à « arrêter de prendre la population en otage », et par conséquent de « l’instrumentaliser ».
Dans la foulée Annick Ratsiraka a clairement rappelé le parcours de l’Arema qui figure parmi les plus anciens partis du pays. « Malgré son ancienneté, l’Arema figure toujours parmi les 6 partis les plus influents du moment », a-t-elle fièrement affiché. D’après elle, aucun régime n’a pu exercer sans avoir fait appel à des membres du parti.
A noter que l’Arema a dirigé le pays pendant 23 ans, durant laquelle il a pu accéder au pouvoir à deux reprises, mais également déchu deux fois. Après 2002, tous ses membres ont dû partir en exil.
T.N
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