Une déclaration pour le moins surprenante et aux allures de jugement d’une cour juridictionnelle a été publiée par le Conseil œcuménique des églises chrétiennes de Madagascar (FFKM) sur sa page Facebook. Il s’agit en réalité d’une déclaration de l’« Andrimaso FFKM » (observateurs du FFKM), qui laisse penser que le Conseil serait du côté de l’opposition. Mais il semblerait que la déclaration ne fasse pas l’unanimité.
Forcing. C’est le terme approprié pour expliquer la déclaration de l’Andrimaso FFKM, une branche du Conseil œcuménique, hier aux 67 Ha. En effet, le communiqué qui n’a pas été lu, reprend mot pour mot les déclarations antérieures de l’opposition. Il évoque notamment la nationalité de l’ancien président Andry Rajoelina dont la candidature a été validée par la Haute cour constitutionnelle (HCC). D’autre part, il remet en cause la décision de la même Cour de statuer sur un gouvernement collégial pour diriger le pays en l’absence de président. Ce qui ne semble pas étonnant de la part de la présidente de l’Andrimaso FFKM, Me Bakoly Rakotomalala n’étant autre que l’avocat du Tim.
En réalité, la situation est tout autre, car il semblerait que cette déclaration ne fasse pas l’unanimité au sein du FFKM. Selon les informations reçues, elle ne serait pas cautionnée par les autres chefs d’Eglise, notamment le FLM, l’EEM ou encore l’Ecar. Il reste la FJKM… Selon les informations, le communiqué aurait été rédigé seul par l’avocate de l’opposition, Me Bakoly Rakotomalala.
Les chefs d’église sont attendus pour éclaircir la situation. Aucun commentaire sur la déclaration n’a été effectué jusqu’à présent. Dans tous les cas, de nombreux acteurs politiques font appel au FFKM pour une issue à la crise, que ce soit du côté des opposants ou des pros régime. D’ailleurs, la participation du FFKM a été sollicitée lors du dernier dialogue organisé par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).
Rakoto