L’apport des finances publiques sur la croissance économique

1- GESTION DES FINANCES PUBLIQUES :

– Les ressources de l’Etat :

Pour une année budgétaire, l’ensemble des ressources de l’Etat assure l’exécution de l’ensemble des dépenses.

L’Etat a différentes ressources :

a- Les recettes fiscales : Il s’agit de recettes courantes obtenues par la perception d’une contribution obligatoire comme les impôts, les taxes, les droits collectés par les services des impôts et des douanes. Elles comprennent les impôts sur les salaires, les impôts sur la propriété, les impôts intérieurs sur les biens et services, les impôts sur le commerce extérieur.

b- Les recettes non fiscales : Elles constituent toutes les autres recettes courantes. Elles retracent les recettes avec contrepartie, à savoir le revenu de la propriété, l’excédent d’exploitation des unités de production marchande des administrations publiques, les recettes de services, auxquelles s’ajoutent les produits des amendes, confiscations, donations privées.

c- Les ressources bancaires et autres ressources intérieures : Elles sont issue des emprunts contractés auprès de la Banky Foibe ou La Banque Centrale, des Banques Primaires ou Publics à travers du Bon de Trésor et les titres de créances négociables, des fonds de contrevaleur, des dons en nature.

d- Les ressources externes : Ce sont des ressources obtenues auprès des différents organismes internationaux ou étrangers. Elles prennent différentes formes comme les dons, subventions non remboursables alloués à un programme spécifique. Il y a aussi les emprunts contractés par l’Etat, remboursables à une échéance déterminée avec un taux fixe, ainsi que les aides budgétaires destinées à renflouer un besoin de trésorerie de l’Etat sans précision sur la destination du fonds.

– Les dépenses de l’Etat :

Les dépenses publiques sont des outils puissants pour assurer le fonctionnement de l’économie et le bien-être de la population. A travers sa politique de dépense, l’Etat peut agir en tant que producteur, consommateur, investisseur ou régulateur de l’économie.
Par exemple, les dépenses budgétaires de l’Etat malgache peuvent être regroupées en sept catégories d’après l’article n°4 du LOLF ou La loi organique sur la loi des finances : Les dépenses courantes de solde, les dépenses courantes structurelles, les dépenses d’investissement, les dépenses courantes exceptionnelles, les dépenses d’opérations financières, les intérêts de la dette publique, ainsi que les dépenses courantes hors solde.

Ainsi, parmi les différentes charges de l’Etat figurent :

a- Les intérêts de la dette publique : Il s’agit des intérêts dus de la dette intérieure et extérieure. Ils ne comprennent pas l’amortissement de l’emprunt.

b- Les dépenses courantes hors solde : Ce sont les dépenses de fonctionnement de l’Etat tels que les achats de biens et services, les charges permanentes, les impôts, les droits et taxes, les transferts et subventions et les charges financières.

c- Les dépenses courantes de solde : Ce sont les rémunérations d’activités des fonctionnaires civils et militaires composés principalement de traitement, de supplément familial de traitement, ainsi que des diverses indemnités liées à la fonction ou à la solde, les cotisations des contributions sociales, les prestations sociales et allocations de solde.

d- Les dépenses courantes structurelles : Ce sont les interventions sociales et économiques pour l’atteinte des objectifs de développement et d’ajustement structurel comme les interventions sur les dégâts des cataclysmes naturels, intervention sociale pour l’aide contre la famine etc. Elles constituent donc des dépenses limitées dans le temps.

e- Les dépenses d’investissements : Elles sont constituées par les immobilisations corporelles et incorporelles de l’Etat telles que construction de route, bâtiments des ministères, écoles publiques, hôpitaux…. Pour le cas de Madagascar, on distingue les dépenses en capital qui sont financées par le budget national, et celles qui sont financées par les bailleurs de fonds extérieurs.

f- Les dépenses courantes exceptionnelles : Elles correspondent aux de fonctionnement de l’Etat à titre ponctuel et exceptionnel.
g- Les dépenses d’opérations financières : Elles correspondent au remboursement des emprunts de l’Etat, des avances et des participations financières de l’Etat dans le capital social des sociétés publiques ou mixtes ainsi qu’au paiement des dividendes qui s’ensuivent.

2- LA CROISSANCE ECONOMIQUE :

La croissance économique désigne la variation positive de la production de biens et services dans une économie sur une période donnée, généralement une période longue. Souvent on utilise le Produit Intérieur Brut ou PIB pour la mesurer. Quant au taux de croissance économique, la mesure utilisée est le taux de variation du PIB.

3- L’APPORT DES FINANCES PUBLIQUES A LA CROISSANCE ECONOMIQUE :

Il existe une analyse économique qui défend l’intervention des finances publiques dans l’économie d’un pays. Une partie des épargnes sont thésaurisées et perdues dans l’accumulation économique. En effet, plus une économie est développée, plus l’épargne est supérieure à l’investissement. La demande auprès des secteurs productifs peut être donc dans ce cas inférieure au niveau de la production que l’économie pourrait produire.

Les finances publiques doivent alors intervenir pour prélever l’épargne thésaurisée et l’utiliser pour relancer la demande. Cela peut se réaliser par la redistribution de revenus et/ou par la prise en charge des dépenses publiques on peut prendre comme exemple les grands travaux.

Lorsque l’Etat décide d’augmenter les dépenses publiques, les revenus des producteurs auxquels cette demande s’adresse vont augmenter, puisque l’objectif de ces producteurs est de faire plus de profit. Ils vont ainsi acquérir des nouveaux biens pour augmenter leur production, ce qui entraînera une augmentation des demandes auprès des autres producteurs et ainsi de suite. L’effet final de l’injection de la demande dans l’économie sera supérieur à la dépense publique d’origine. Cet effet s’appelle effet multiplicateur. Il doit permettre de générer un surcroît de richesses suffisant pour financer le déficit public originel.
Pour conclure, les finances publiques constituent un domaine important dans la vie économique d’un pays. Dès lors, leur utilisation et leur affectation exigent une bonne gestion pouvant permettre au gouvernement de réaliser ses objectifs économiques. La gestion des finances publiques est donc un outil performant que l’Etat peut utiliser pour stimuler un environnement économique stable. Elle consiste aussi à utiliser certains instruments tels que : les dépenses publiques, prélèvements fiscaux et l’endettement public pour influer sur la conjoncture économique.

Andriatahina Rakotoarisoa

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