Rencontre à huis clos: face-à-face HCC et collectif des candidats

La conjoncture politique évolue rapidement. Alors que les membres de la HCC ont rencontré les candidats « récalcitrants » hier, les partisans des candidats militants pour la tenue des élections multiplient les annonces sur terrain.

La Haute cour constitutionnelle (HCC) est à l’écoute des candidats. Les juges constitutionnelles ont rencontré, hier, les représentants des candidats qui, ces derniers temps, tirent à boulet rouge sur le processus électoral. Les discussions se sont déroulées à huis clos et à la sortie de la réunion, aucun des candidats ne s’est prononcé sur la teneur des débats. Il est en tout cas évident que les deux parties ont mis au clair des éléments de « différends » qui ont été portés devant la presse ces derniers jours. Il s’agit notamment de la volonté des candidats qui ont été validés par la HCC, de critiquer à tout bout de champ le processus électoral et, plus en­core, les décisions de la HCC. Ces attaques ont d’ail­leurs poussé les juges constitutionnels à sortir un communiqué avec plus de précisions, le 19 septembre.

Démocratie

Pendant ce temps, alors que le collectif des candidats semble encore obnubilé par le changement à la tête de l’Etat, les partisans d’autres candidats militent pour la tenue des élections. A ce propos, lors d’une rencontre avec la presse, hier à Tsiadana, l’association IFI conduite par le sénateur Richard Ramanambintana a martelé que les élections constituent la seule voie dans le cadre du respect de la démocratie. L’association a d’ailleurs annoncé qu’elle « condamne les déstabilisations sous toutes ses formes qui visent à saper le processus électoral » et que « la solution c’est le respect de la démocratie ». Le groupe a également affiché sa confiance aux institutions en charge du processus et le respect du calendrier électoral. L’IFI a lancé, par la même occasion, un appel à stopper les provocations et mettre en avant la stabilité. «Nous lançons un appel à la population à ne pas se laisser berner par les velléités de provocations initiées par les acteurs politiques », a soutenu le groupe.

Lors de son déplacement dans la localité d’Ambanja, le ministre de l’Aménage­ment du territoire et des services fonciers, Pierre Houl­der Ramaholimasy a lui aussi remis une couche en rappelant que le président sortant est bien placé pour sa réélection et que cela fait peur à ses concurrents. Cela incite ainsi les autres candidats à trouver des justifications pour ne pas aller aux urnes.

J.P

Partager sur: