Echauffourées à Ambohidahy :« Des manifestants armés » selon l’Emmoreg

Lors d’une conférence de presse hier sur le Parvis de l’Hôtel de Ville, Analakely, le Commandant de groupement de la Gendarmerie nationale à Analamanga, le Lieutenant-colonel Tojo Raoilijon, a révélé que des individus armés figurent parmi les manifestants du collectif des 11 candidats voulant entrer en force sur la place du 13 mai.

«Des manifestants armés » se mêlent aux manifestants, selon les termes utilisés par le Lieutenant-colonel Tojo Raoilijon. « Nous avons saisi un couteau ainsi qu’un pistolet prêt à tirer car une munition était déjà engagée dans la chambre de l’arme », a indiqué le Lieutenant-colonel Tojo Raoi­lijon.
Le pistolet en question appartient à l’un des gardes du corps de l’ancien président, Marc Ravalomanana, qui fait partie des personnes arrêtées hier. Le port d’arme chargée face aux forces de maintien de l’ordre, est interdit par la loi, selon les précisions de l’Emmo.
Normalement, dans des situations pareilles, les forces de l’ordre agissent autrement, mais dispositif par souci de sécurité publique, cette mesure n’a pas été prise. En outre, il a démenti les affirmations selon lesquelles des étrangers figurent parmi les éléments en­voyés sur terrain, hier.
En tout, trois personnes ont été arrêtées durant la manifestation d’hier. Outre l’agent de protection rapprochée de Marc Ravaloma­nana, une autre personne qui aurait jeté des pierres sur les forces de l’ordre, a également été appréhendée ainsi que le secrétaire général du parti Tiako i Madagasikara, Tahiry Randriamasinoro. Ce dernier a été placé en garde à vue à la Section de recherche criminelle de la Gendarme­rie à Fiadanana.

Bilan

A en croire le bilan fourni par le lieutenant-colonel, Tojo Raoilijon, six blessés ont été dénombrés parmi les forces de l’ordre dont trois heurtés par le convoi des candidats, d’autres ont été blessés par des jets de pierre. Un candidat à l’élection présidentielle, l’ancien président du Sénat Rivo Rakoto­vao et le sénateur Alain Rakotondrainibe, faisaient partie des blessés, suite à une bousculade, lors des échauffourées avec les forces de l’ordre, selon l’Emmoreg.
Pour rappel, les manifestants n’ont pas pu accéder à la Place du 13 mai. Des éléments des forces de l’ordre ont quadrillé les lieux, bloquant tous les chemins menant vers l’Avenue de l’Indépen­dance. C’est à Mahamasina, près du Stade Barea, que les initiateurs de cette manifestation non autorisée, ont débuté leur marche vers Analakely. Cependant, un barrage des forces de l’ordre a été érigé à Ambohidahy.
Après l’échec des négociations avec les manifestants qui n’ont pas reculé
en dépit de la sommation, l’Emmoreg a fait usage de gaz lacrymogène vers midi, pour disperser les manifetstants. Ce n’est que trois heures après que le calme est revenu dans le centre-ville et ses alentours.

Tsilaviny Randriamanga

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