La dépendance actuelle de Madagascar aux navires étrangers pour le transport de marchandises souligne l’urgence de développer une flotte maritime nationale. Avec environ 17 ports répartis sur le territoire malgache, Louis Michel Rasamimanana, expert en transport maritime, suggère de mettre l’accent sur le transport côtier, ou « cabotage ».
«Cela permet non seulement d’approvisionner des ports en produits locaux, mais aussi de créer des emplois et contribue au développement de l’économie des régions côtières », a-t-il indiqué. Cet expert fait état d’un « défi économique de taille pour Madagascar avec le déséquilibre commercial marqué par une forte disparité entre les importations et les exportations ».
La dépendance excessive à l’égard des importations, expose le pays à des risques économiques. Mais le développement du transport maritime local peut contribuer à réduire cette vulnérabilité. « En encourageant l’exportation de produits locaux, en optimisant l’utilisation des conteneurs sortants et en favorisant des partenariats commerciaux équilibrés, Madagascar pourrait améliorer sa position sur la scène économique mondiale », avance-t-il.
Formation des gens de mer
Dans ce secteur, l’Ecole nationale d’études maritimes (Enem) de Mahajanga, forme des professionnels qualifiés. Le nombre de marins formés a augmenté, pour répondre aux besoins du marché international, mais également renforcer la main-d’œuvre locale.
Depuis sa création en 1962, l’Enem a formé 49.400 marins malgaches. « Aujourd’hui, la population maritime du pays compte 8.000 professionnels, dont 5.000 travaillent à l’étranger », selon les dernières statistiques fournies par l’école.
49 marins nouvellement formés à l’Enem ont rejoint les rangs de ces professionnels ce mois. Cette formation, reconnue comme un véritable levier dans le métier du monde maritime, se révèle importante pour les jeunes de la grande l’île.
Arh.