Epidémie de conjonctivite: des cas commencent à apparaître dans la Capitale

Alors que l’épidémie de conjonctivite bactérienne donne un signe de ralentissement à Mahajanga, mais se propageant dans les localités avoisinantes, des cas ont été rapportés dans la Capitale, ce que dément le ministère de la Santé, hier.

L’épidémie de conjonctivite bactérienne, est galopante. Après avoir frappé de plein fouet la ville des Fleurs et affecté d’autres localités (Maevatanana, Mo­ramanga et Toamasina), elle débarque dans la Capitale, à entendre les témoignages de certaines personnes.
A ce rythme et sans une mesure drastique pour renforcer la prévention, la propagation de cette épidémie à travers le pays, n’est pas à écarter. Sur la toile, plusieurs personnes ont même déclaré avoir contracté cette maladie.
Témoignage d’une mère dont la fille a eu une con­jonctivite infectieuse. «Ven­dredi dernier, ma fille a présenté des symptômes semblables à ceux de la conjonctivite. Ses yeux sont rouges et enflés accompagnés de démangeaison au réveil. Je lui ai conseillé de mettre ses lunettes en pensant qu’il s’agissait de l’une de ses maladies oculaires courantes dues à l’utilisation prolongée d’écrans numériques, mais son état ne s’est pas amélioré au bout de trois jours», a-t-elle expliqué.
Et de continuer, «Lundi, je l’ai amenée chez un pédiatre qui a établi un diagnostic sans équivoque : il s’agit d’une conjonctivite. D’ail­leurs, depuis hier, nous à la maison sommes tous atteints de cette épidémie», a témoigné cette mère de famille résidant dans le Ve Arron­dissement. D’autres cas ont été également rapportés par des patients affectés dans d’autres quartiers d’Antana­narivo et dans les périphéries.
Consulté sur le sujet hier, le Dr. Lalie Raharimamonjy, Directeur de la promotion de la Santé (DPS) au sein du ministère de la Santé, pu­blique, a souligné que «au­cun cas de conjonctivite bactérienne n’a encore été rapporté au niveau du ministère, jusqu’à l’heure actuelle. Dans le cas contraire, soit les patients n’ont pas consulté un Centre de santé de base (CSB) ou d’autres hôpitaux publics, soit ils ont choisi de se faire soigner dans des hôpitaux privés.»
Il a également souligné que «Les mesures de prévention et de prise en charge gratuite des cas de conjonctivite, sont renforcées à Ma­hajanga. Des médicaments et des consommables médicaux sont arrivés à Maha­janga hier et seront répartis au niveau de tous les centres de santé publics de Maha­janga I». Selon les précisions, ces médicaments permettront de traiter jusqu’à 2.500 patients.

Le pic déjà atteint à Mahajanga
Selon les autorités locales, une tendance à la baisse des nouveaux cas de con­jonctivite bactérienne, a été constatée dans la ville de Mahajanga. «Le pic de l’épidémie a été atteint en fin
de semaine. Ainsi la décrue est en train de s’amorcer. D’ailleurs, aucun cas grave n’a été détecté chez l’ensemble des patients traités jusqu’ici», a-t-on précisé. Pour éviter la propagation de
l’épidémie, la mise en place d’une barrière sanitaire a été préconisée.
«Des messages de sensibilisation et prévention pour faire face à cette épidémie, ont déjà été lancés à travers le pays pour permettre à la population de mieux se protéger», a conclu le Dr. Lalie Raharimamonjy.

Fahranarison

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