Les élections législatives se pointent à l’horizon. La Ceni a avancé une date approuvée par le gouvernement qui vient de fixer à 20 millions d’ariary la caution pour chaque candidat engagé, soit deux fois le montant proposé par la Ceni qui est de 10 millions d’ariary. Une hausse prévisible à double tranchante, sachant que le budget d’organisation des élections législatives, est de 44 milliards d’ariary. Et le montant engagé sera remboursé par l’Etat à tous les candidats qui auront recueilli plus de 5 % des suffrages exprimés.
Certes, organiser les législatives représente un coût important pour l’Etat. Mais, il faut dire que 20 millions d’ariary de caution, ne sont pas à la portée de tout le monde même si certains ont indiqué que ce montant est encore insuffisant ne permettant pas d’éviter une pléthore de candidats au portillon, loin de cette vision d’une élection accessible à tous.
Les partisans de cette idée considèrent que réviser à la hausse le montant de la caution, est le seul moyen de ne pas attirer une profusion de candidature. Ils pensent que dans ce genre d’élection, la quantité ne rime pas forcément avec la qualité. Sous cet angle, c’est l’argent qui fait de quelqu’un un candidat, au détriment de ceux qui ont tout pour plaire, mais ne disposant pas de 20 millions d’ariary. La politique a vraiment ses raisons que la raison ne peut pas comprendre.
Chacun a son raisonnement d’autant qu’il s’agit d’élire les représentants du peuple au sein de l’Assemblée nationale, sans parle du fait que les législatives sont des élections à enjeu, non seulement pour le régime en place, mais surtout pour les partis d’opposition. Pour certains, ce montant n’est pas incitatif, au contraire il est dissuasif favorisant dans ce sens les candidats ou les partis politiques qui ont les moyens de leurs ambitions. Après tout, se porter candidat a un coût.
JR.