Le trafic de pachypodium ou baobab nain, une espèce endémique de Madagascar en voie de disparition, a connu une recrudescence ces derniers temps. Rien que depuis janvier, six trafiquants ont fait l’objet d’une arrestation.
Un contexte qui a poussé le ministère de l’Environnement et du développement durable (Medd) à mener ses propres investigations qui viennent de porter leurs fruits. En effet, grâce à cette initiative, un réseau de trafiquants composé d’un Chinois et de trois Malgaches a été démantelé la semaine passée à Antananarivo avec 891 pachypodium préparés pour une exportation clandestine. Après défèrement, ces trafiquants ont été placés hier sous mandat de dépôt à la Maison de force de Tsiafahy en attendant leur jugement.
«La politique de tolérance zéro est toujours de mise pour le ministère de l’Environnement afin de protéger nos ressources naturelles, dont une grande partie est endémique du pays», a rappelé le Directeur de l’unité de lutte contre la corruption (DULC) du Medd, Fanomezantsoa Andrianirina, à l’annonce de cette affaire à Nanisana.
En effet, comme Madagascar occupe le poste de la vice-présidence au sein de la Cites, le ministère de l’Environnement souligne que les mesures prises contre les trafics de nos ressources naturelles ne cessent d’être renforcées. Cela en collaboration avec le ministère de la Justice et les forces de l’ordre.
Le genre Pachypodium compte 25 espèces dans le monde, dont 5 se trouvent en Afrique australe et les 20 qui restent sont endémiques de Madagascar. Quatre d’entre eux sont inscrits à l’annexe I de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites) si 16 sont inscrites à son annexe II. Entre autres le Pachypodium bicolor, Pachypodium brevicaule, Pachypodium cactipes, Pachypodium densiflorum, Pachypodium ambongense ainsi que le Pachypodium horombense.
Sera R.