Campagne électorale avant l’heure: des candidats risquent la disqualification

Deux semaines avant le coup d’envoi de la propagande électorale le 8 mai, des candidats font déjà campagne avant l’heure. Ils risquent la disqualification, selon la Haute cour constitutionnelle (HCC).

Comme aucune loi ne régit la période de la précampagne, certains candidats profitent de ce vide juridique pour faire de la propagande à peine voilée, en ne respectant pas dans ce sens le calendrier établi par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et entériné par le gouvernement. Mais la HCC veille au grand et s’est déclarée disposée à prendre des mesures appropriées contre quiconque essaierait d’outrepasser les règles.
« Nous ne tolérerons aucun acte qui va au-delà des règles légales », a indiqué récemment à Toliara le président de la HCC, Florent Rako­toa­risoa, dans le cadre de la tournée des membres de la HCC dans la région.
« C’est vrai que la précampagne n’est pas régie par aucun texte, mais il y a des limites », a-t-il fait savoir.
Selon les explications de Florent Rakotoarisoa, les textes relatifs à la campagne électorale, sont clairs, contrairement à la précampagne. « Les candidats ont tout à fait le droit de se faire connaître auprès des électeurs, mais il faut qu’ils comprennent qu’appeler à voter pour un candidat, est interdit durant la précampagne », a-t-il souligné.
Pour lui, de telles an­non­ces pourraient mener à la disqualification directe du candidat. « Que l’on ne s’y méprenne pas. Des procédures de sanction vont être engagées à l’encontre de ceux qui commettent une infraction », affirme-t-il fermement.

Des opérations de sensibilisation
La Haute cour constitutionnelle suit cette situation de près, permettant de mettre tous les candidats sur un même pied d’éga­lité. D’ail­leurs, c’est pour cette raison que des différents ateliers sont organisés dans tout le pays actuellement. Après Analamanga, d’autres régions tiendront également des opérations concertées de sensibilisation des électeurs, comme c’était le cas cette semaine dans l’Atsimo An­dre­fana. Cela consiste à vulgariser la loi électorale, et de guider les électeurs « Nous leur apprenons ce qu’ils peuvent ou ne peuvent pas faire, surtout en matière de contentieux électoraux », a expliqué Florent Rakotoari­soa. Ainsi, la HCC indique aux électeurs la méthode à suivre, pour formuler une requête, afin d’éviter la fameuse formule de la HCC, « recevables mais non fondées ». Pour rappel, des sanctions attendent les candidats qui enfreignent la loi électorale, pouvant aller jusqu’à la disqualification des candidats ou l’annulation totale ou partielle de leurs voix. Le dernier mot revient à la HCC.

T.N

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