A quel(s) prix

Que d’eau, que d’eau. Il avait tellement plu samedi dernier si bien qu’on ait cru que le ciel nous est tombé sur la tête comme le disait
le célèbre gaulois des bandes dessinées. A tous ceux qui ne croit pas encore aux effets du changement climatique – et ils sont nom­breux ! -, ils en ont eu la preuve ce jour-là.

Effectivement, il est surprenant qu’il pleuve autant en cette fin du mois d’avril. D’ha­bitude, en cette période, on sort déjà les vêtements chauds car il devrait faire frisquet. Mais actuellement, on ne peut plus savoir à quels saints se vouer en matière vestimentaire compte tenu de tous ces bouleversements.

En effet, le matin, il faut porter des vêtements suffisamment épais pour se protéger du froid matinal car autrement, on risque­rait d’attraper un rhume. Seulement, plus on avan­ce dans la matinée, plus le froid laisse la place à la chaleur. Le comble est que ces dernières semaines, cette chaleur est vraiment suffocante.

Avec tous ces bouleversements climatiques, on ne serait plus étonné si, dans un temps pas très éloigné, la neige se mettait à tomber à Ma­dagascar et plus précisément sur les hautes terres. Aujourd’hui, cela parait impossible, mais sait-on jamais.

Quoi qu’il en soit, la plus grande sagesse se­rait de se préparer à
cette éventualité. Bien évidem­ment, dans cette éventualité, on ne va pas immédiatement investir dans la panoplie du parfait skieur. Ce serait mettre les bœufs avant la charrue.

Mais qu’ils le veuil­lent ou non, Les Mal­gaches doivent s’attendre à d’importants bouleversements au niveau climatique. D’ailleurs, ne dit-on pas : « Un homme averti en vaut deux » ? La période cyclonique qui s’allonge, l’intensité des cyclones qui se renforce… ne sont, entre autres, que les prémisses d’un véritable chamboulement climatique.

Si cela survenait effec­tivement, beaucoup de choses vont devoir changer. Et il est malheureux de savoir que cela arrive à cause de l’homme lui-même. Ce sont les pays dits développés qui sont à l’origine de tout ce désastre mais c’est la planète tout entière qui en subit les conséquences.

Autrement dit, c’est l’homme lui-même qui creuse sa propre tombe. Et il est difficile de croire que ces pays développés vont pouvoir s’entendre pour la sécurité de tout le monde sur le plan climatique. Il est plus que probable que ce soit le contraire qui arrive.

L’unique lueur d’es­poir dans toute cette histoire est le fait qu’en fin de compte, l’homme arri­ve toujours à s’adapter à tous les climats qui se présentent. L’histoire
de l’humanité a fourni de nombreux exemples. Mais seulement, à quel(s) prix ?

Aimé Andrianina

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