Journée mondiale de la liberté de la presse: presse libre, gardienne de la démocratie et de l’environnement

Le 3 mai, Journée mondiale de la liberté de la presse, a été célébrée dans un contexte particulier à Madagascar car cette année, l’Ordre des journalistes de Madagascar (OJM) fête aussi son 50e anniversaire, soit un demi-siècle de lutte pour la liberté de la presse, la défense des droits des journalistes et la promotion du métier, a rappelé la présidente de l’OJM, Monica Harimbola Rasoloarison.

Sous le thème “La presse au service de la planète : crise environnementale et urgence du journalisme”, la célébration s’est déroulée à l’auditorium Havoria Anosy, rassemblant de nombreuses personnalités dont, entre autres, la ministre des Affaires étrangères également ministre intérimaire de la Communication et de la culture, le ministre des Forces armées, les représentants d’institutions nationales et internationales ainsi que les anciens présidents de l’OJM et la présidente du Gepimm.
Selon la ministre intérimaire, les journalistes ont un rôle essentiel à jouer face à la crise climatique. Ils doivent informer les citoyens sur les changements environnementaux, responsabiliser les décideurs politiques et mobiliser l’opinion publique. Grâce à leurs reportages approfondis et d’investigation, les journalistes peuvent mettre en lumière les histoires méconnues de la communauté qui œuvre pour la protection de l’environnement. Ils ont ainsi la force de façonner l’avenir environnemental du pays.
Dans le même registre, le coordinateur résident des Nations unies a également insisté sur le rôle primordial du journalisme face aux défis environnementaux. “Madagascar subit les aléas climatiques, un sujet qui devrait être davantage médiatisé mais pas suffisamment”, a-t-il estimé.
D’après lui, il est prioritaire que les médias, locaux et internationaux, se mobilisent davantage sur la crise climatique afin de sensibiliser le public à l’urgence environnementale et lutter contre la mésinformation et la désinformation. Car sans liberté de la presse, aucune autre liberté n’est possible.
Pour l’OJM, cette journée a aussi été l’occasion de réaffirmer sa vision d’un “journalisme professionnel uni pour le développement”. L’Ordre soutient ainsi les activités environnementales menées par l’Association des journalistes de l’environnement qui a pour vocation de promouvoir l’éducation verte et ce, depuis une vingtaine d’années.

Ethique et déontologie mises à l’épreuve

En cette période électorale, la ministre par intérim a tenu à rappeler que l’éthique et le professionnalisme des journalistes sont mis à l’épreuve, et la désinformation via les réseaux sociaux rend davantage difficile leur métier. Les journalistes sont ainsi appelés à faire preuve de rigueur et de vigilance dans leur couverture médiatique.
Le gouvernement, pour sa part, a réaffirmé son engagement en faveur de la liberté de la presse et la promotion du journalisme responsable et engagé car les journalistes sont également des gardiens de la démocratie tout en étant porte-parole de la population.
Dans sa prise de parole, la présidente de l’Ordre, a évoqué les menaces qui pèsent sur les journalistes, notamment en cette période électorale. A ce sujet, l’OJM mène des investigations avant d’interpeller les responsables si besoin. Elle a indiqué que la liberté de la presse est un vecteur de développement à Madagascar.

F.M

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