Quand on veut, on peut

On va bientôt entrer dans la période des examens nationaux au niveau des différents établissements scolaires (CEPE, BEPC, Bac­ca­lauréat…). Et dès à présent, les responsables de ces différents examens n’échappent pas au stress. Pour­quoi ? A cause des nombreux incidents qui sont survenus lors des examens des an­nées précédentes telles que fuites de sujet, tricheries en tous genres…
A ce sujet, les con­cours d’entrée auprès des différentes écoles de police qui se sont tenus pendant le week-end dernier devrait servir d’exemple. En effet, le ministère de la Sécurité publique a mis en œuvre les gros moyens afin de prévenir, autant que faire se peut, tous risques de techniques frauduleuses suivie d’une stratégie bien pensée.
Des caméras de surveillance ont été installées dans tous les centres d’épreuves éparpillés dans toute l’île. Les images filmées par ces caméras étaient affichées en direct au centre de monitoring installé à Anosy. Non seulement, on pouvait surveiller à distance en temps réel le déroulement du concours, mais cela permettait également de résoudre sur le champ les éventuels problèmes susceptibles de survenir.
Mais ces installations ultra-modernes ne sauraient suffire pour que les concours soient épargnés de toute tâche possible de mettre en doute les résultats. Pour cela, cette rigueur devrait se traduire jusqu’au niveau des corrections ainsi
que la transcription des notes. D’aucuns ignorent que les fraudes peuvent toucher ces ni­veaux.
S’il est possible d’appréhender par le biais des caméras les actes répréhensibles des surveillants de salle trop laxistes ou complaisants, les cas de corruption se manifestent notamment au niveau des corrections et des transcriptions des notes. Dans ces conditions, une double-corrections ne serait pas de trop. Par un moyen ou un autre, le correcteur peut toujours reconnaître la copie qu’il cherche.
De plus, il faudra toujours vérifier si les transcriptions des notes ont été faites exactement. Bien évidemment, l’erreur est humaine. Mais il arrive où l’on « trafique » volontairement les notes pour avantager un ou des candidats particuliers, pour une raison ou une autre. On remarquera que dans beaucoup de concours ou examens, les inversions de notes sont à la source de nombreuses réclamations.
On a besoin d’examens et de concours
« clean ». C’est la valeur des diplômes et la considération des candidats qui sont en jeu. Effec­tivement, tout incident survenant pendant un examen ou un concours dévalorise les résultats. Bien sûr, de telles installations peuvent coûter chers. Mais quand on veut éviter que les incidents se renouvellent, il faut y mettre le prix. Et quand on veut, on peut.

Aimé Andrianina

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