Mercredi des idées en goguette: On ne vit pas, on survit

« Normalement, com­­bien d’ariary minimum devrait-on gagner par mois pour vivre con­for­tablement à Mada­gascar ? ». C’est le débat lancé récemment sur les réseaux sociaux. Bien évidemment, chacun y va de son commentaire avec « sa » réalité. Il y avait ceux qui annonçait jusqu’à vingt-cinq millions d’ari­ary, avec des enfants, donc des surcharges en plus évidemment. Tandis que pour d’autres, c’est un peu moins. Un internaute avait alors tout résumé en indiquant que chacun a son niveau de confort et que le tout est qu’on parvient à atteindre le nôtre pour dire qu’on vit bien. En effet, on ne fréquente pas les mê­mes personnes ou endroits, on ne mange pas les mêmes types de plats, on ne s’habille pas de la même façon, on n’a pas les mêmes besoins, ni matériels, etc…. et quel que soit le smic, ce sera toujours insuffisant pour certains. Un autre commentaire mérite en­core plus de réflexion. Une dame estime en effet que « Malheureuse­ment, on ne vit plus, mais on survit ». Une observation qui, aussi dure soit-elle, mérite quelques réflexions dans la mesure où il ne faut pas aller chercher loin pour l’attester.

Il suffit, par exemple, d’aller auprès des hôpitaux et les pharmacies pour en témoigner. Les craintes des proches des malades sont telles qu’à la lecture de leur visage, on peut aisément de­viner le tarif de leur or­donnance. Pareil à cha­que rentrée scolaire des progénitures. En dépit de l’arrivée en vrac des fournitures dans les mar­chés, les parents, dans la majorité, peinent toujours à réunir tous les équipements demandés au niveau des écoles. Il ne s’agit que de quel­ques exemples parmi tant d’autres mais tout cela pour dire qu’il est difficile pour la grande majorité de joindre les deux bouts, particulièrement lorsqu’on est une famille nombreuse. Justement à ce propos, en jetant un clin d’œil à l’indice de bonheur de 2023, il se trouve que Madagascar se situait à la 127eme place. Loin, très loin du classement mondial. Certes, il existe une différence entre le bonheur et le confort mais toujours est-il que les deux sont liés. Et ce n’est pas un hasard si le pays se trouve compte tenu du tableau socio-économi­que.

Cela étant, il ne faut pas non plus attendre qu’une manne tombe subitement du ciel pour pouvoir se développer, et donc agrandir son portefeuille. La vie ne vaut pas la peine d’être vécue sans le stress et les pressions du quotidien. C’est ce qui donne du sens à l’existence humaine également. Les efforts sont indispensables à la vie de tout un chacun. D’ailleurs, les opportunités existent même si, parfois ou souvent, c’est selon difficile à concrétiser. Il suffit de trouver ce qui correspond avec les moyens à disposition.

Rakoto

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