Pêche illégale: les équipages de deux bateaux sri-lankais écopent de lourdes peines

Le verdict est tombé, la semaine passée, pour les membres d’équipage de deux bateaux sri-lankais Ruth Baby et Ruth Baby 3, interceptés en mars dans la zone maritime malgache, dans la partie nord de la Grande île, en train d’effectuer de la pêche illégale.

Le Tribunal de première instance d’Antsiranana a infligé une peine d’emprisonnement de deux mois aux membres de l’équipage des deux bateaux. Chacun d’eux est, en outre, contraint de payer une amende de 1,050 milliard et 900 millions d’ariary sur chaque dauphin pêché.
Le Ruth Baby et Ruth Baby 3 ont été, quant à eux, saisis par l’Etat malgache et affecté au ministère de la Pêche de l’économie bleue (MPEB). D’après les explications, ils seront utilisés aux activités de renforcement de la surveillance de la pêche, des frontières et de la zone maritime malgache.
En tout, l’Etat a saisi 25 bateaux ces dernières années dans le cadre de la lutte contre la pêche illicite et les utilise actuellement pour renforcer cette lutte. A part ces bateaux, il y a également l’Atsantsa, propriété de l’Etat malgache, qui assure depuis toujours la surveillance des frontières et de la zone maritime malgache.

Collaboration efficace entre les îles de l’océan Indien

L’interception de ces bateaux était le fruit du travail du Centre de surveillance des pêches (CSP) en collaboration avec les îles voisines qui interviennent ensemble dans le cadre de la surveillance régionale dans la partie sud-ouest de l’océan Indien. Cette coopération entre les îles de l’océan Indien en matière de lutte contre la pêche INN a été adoptée dans le cadre du projet Ecofish fi­nan­cé par l’Union européenne.
«Les bateaux provenaient du Sri-lanka. Il s’agit évidemment d’un voyage à risque, puisque ces bateaux ne sont pas conçus pour ce voyage. Ils avaient parcouru des kilomètres en mer pendant des semaines pour se rendre dans l’océan Indien et dans la Zone économique exclusive malgache en particulier. Il y avait des vivres à bord des navires et des dizaines de personnes qui assuraient leur fonctionnement. Déjà que la pêche illégale, elle consiste également à capturer des animaux marins protégés par la loi Cites, com­me des dauphins…», indique-t-on.
«Il y a sûrement des commanditaires quelque part, mais ce que le ministère ne tolère pas, c’est qu’ils font de la pêche INN dans notre zone. Et quelle que soit leur identité, ils doivent être punis quand ils enfreignent la loi», précise la direction de communication du MPEB.

ATs.

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