Ça chauffe !

D’après le bilan mensuel de l’observatoire européen Copernicius en date du 8 juillet, juin était le mois le plus chaud jamais enregistré en devançant la température de l’an passé à la même période. Depuis treize mois consécutifs maintenant, la température sur la surface de la terre ne cesse d’augmenter, à cause notamment des activités humaines. La situation s’est expliquée au début par le phénomène El Niño, mais au train où vont les choses, cette explication ne devrait plus tenir la route, au moins à partir de ce mois sachant qu’El Niño, le phénomène opposé au précédent, devrait prendre place.
La semaine passée, nous avons vécu à Madagascar des journées plus fraîches, certains habitants des zones réputées froides ayant témoigné de l’existence de plaques de glace chez eux. Mais depuis le week-end, la température a commencé à augmenter du moins dans la capitale malgache, balayant d’un revers de main la théorie selon laquelle nous allons vivre des périodes plus froides depuis juin jusqu’à septembre, comme certains l’ont relayé après le solstice d’hiver austral, le 20 juin.
Parmi les nombreuses causes de ce changement climatique figurent en premier lieu les activités humaines : utilisation abusive des ressources naturelles non renouvelables (pétrole, charbon, gaz) dans les pays développés et destruction des ressources naturelles renouvelables (feux de brousses et de forêts) dans les pays moins avancés. Quelles solutions à adopter, ou plutôt quelles leçons en tirer ? « Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude », dit l’adage juridique. Crier famine ne sert à rien si nous ne sommes pas prêts à changer nos habitudes de tout détruire sur nos passages, tel le feu.
Des témoignages sur la restauration de forêts déjà détruites, par le biais du reboisement, il y en a beaucoup. Si chacun veut vraiment sauver la planète, il lui suffit de mettre en terre quelques jeunes plants et surtout, de suivre leur développement. L’administration fait de son mieux pour reverdir le pays, mais sans la collaboration de tous, ça va inexorablement chauffer encore et encore. Enfin, parler de reboisement en plein hiver semble ironique, mais le fait d’arrêter de détruire ce qu’il nous reste, non. D’ailleurs, un bon responsable se doit de se projeter toujours à l’avenir.

Rakoto

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