Depuis 1976, l’année d’adhésion de Madagascar à la Banque africaine de développement (Bad) qui a célébré hier ses 60 ans d’existence, 155 projets ont été menés à travers le pays, dont 19 sont toujours en cours, touchant divers secteurs vitaux de l’économie malgache avec un financement total atteignant actuellement les 809 millions de dollars.
Hier 30 août, Madagascar a célébré les 60 ans de la Bad à Ankorondrano. Lors de cette cérémonie historique, la ministre de l’Economie et des Finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, a salué l’impact significatif des actions de la Bad sur le développement du pays, soulignant que cette relation va au-delà d’un simple partenariat financier.
«Ce n’est pas qu’une célébration, mais un symbole de l’avenir et de l’espoir que nous partageons avec cette institution», a-t-elle affirmé.
Le responsable Pays de la Bad à Madagascar, Adam Amoumoun, a rappelé l’histoire de ce partenariat stratégique qui a débuté en 1976 avec le financement de la construction de la route de Bealanana, premier projet approuvé par la banque.
«Ce partenariat, aujourd’hui encadré par la stratégie pays pour la période 2022-2026, vise à accélérer la transformation structurelle de l’économie malgache, avec un accent particulier sur l’industrialisation et la création d’emplois décents», a-t-il déclaré.
Des projets d’envergure
Parmi les projets emblématiques financés par la Bad, le Projet d’aménagement de corridors et de facilitation du commerce (PACFC) et l’extension du périmètre de Bas-Mangoky se distinguent.
Le PACFC est classé premier projet transcontinental à Madagascar et a permis le désenclavement des zones à forte potentialité agricole des régions ouest, sud et est de Madagascar ainsi que l’ouverture des commerces avec l’Afrique. A ce stade, 165 km de routes ont été réalisées sur la RN 9 entre Analamisampy et Manja, avec 4 nouveaux ponts.
A citer aussi, le projet d’extension du périmètre de Bas-Mangoky visant à réduire la pauvreté et la sécurité alimentaire dans la région Atsimo Andrefana, avec comme objectif l’aménagement de 5.000 hectares de terrains cultivables et des productions supplémentaires de 44.000 tonnes de paddy et 5.000 tonnes de pois de cap.
Outre ces projets structurants, la Bad a également appuyé Madagascar pour faire face aux crises telles que les catastrophes naturelles et la pandémie de Covid-19. Grâce au soutien budgétaire de la banque, Madagascar a pu entreprendre des réformes destinées a créer les conditions d’une croissance économique forte et inclusive.
Le partenariat entre Madagascar et la Bad est loin d’être terminé. «De grands projets dans le domaine des énergies renouvelables, sont en cours de préparation, des initiatives cruciales face aux défis climatiques actuels», a indiqué la ministre Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison.
Arh.