Alors que l’opposition a jusqu’à présent toujours nié l’existence d’une lettre d’engagement de paiement d’impôt, signée par Marc Ravalomanana en 2018, la députée Hanitra Razafimanantsoa a reconnu hier que l’ancien président a bel et bien signé cette fameuse lettre. C’est la confusion totale au sein de la plateforme Firaisankina.
Fini les tergiversations. En 2018, Marc Ravalomanana s’est engagé auprès du fisc, à régler ses arriérés d’impôt, pour pouvoir se porter candidat aux élections présidentielles. L’élue du Tim dans le IIIe arrondissement, Hanitra Razafimanantsoa, l’a confirmé hier auprès du conseil d’Etat à Anosy, lors de la déposition d’une requête en annulation de la décision de la Ceni, à l’encontre du candidat du Firaisankina, Marc Ravalomanana.
Selon ses explications, « la lettre prévoit effectivement que Marc Ravalomanana accepte de payer ses arriérés ». Cependant, le concerné n’est pas tenu de s’y confirmer qu’ après « apurement des voies de recours ». Tel serait alors le contenu de la lettre d’engagement.
« Cela ne signifie pas que Marc Ravalomanana procèdera immédiatement au règlement de ses arriérés fiscaux, mais utilisera d’abord toutes les voies de recours en sa possession », a-t-elle précisé. D’ailleurs, une procédure serait déjà en cours auprès du Centre fiscal d’après Me Hanitra Razafimanantsoa.
« Il n’y a pas de délai de recours. Cela implique que personne ne peut limiter la procédure qui dépendra totalement du rythme de l’administration et de la Justice », a-t-elle souligné. La députée défend ainsi Marc Ravalomanana en indiquant qu’il n’est également pas tenu de procéder au règlement des impôts de la société mais « uniquement de sa propre personne ».
Cette déclaration contredit toutefois les dires du SG du Tim, Rina Randriamasinoro qui a, à maintes reprises, contesté l’inexistence de cette lettre. « Si cette lettre existe, que le Centre fiscal la publie pour que tout le monde puisse la voir », avait-il indiqué cette semaine dès l’annonce de la ministre de l’Economie et des Finances sur le non octroi du certificat de régularité fiscal du candidat. La confusion règne au sein du Firaisankina car au final, il s’avère que les raisons du rejet de la candidature de Marc Ravalomanana, avancées par l’Ovec et la Ceni, sont fondées.
T.N