La fête de la Nativité a été célébrée dans la modestie chez plusieurs ménages, notamment chez les classes moyennes. Faute de budget, plusieurs de leurs traditions de Noël étaient à peine respectées. Malgré le fait que les portefeuilles soient moins garnis, chaque ménage a essayé de faire de son mieux pour marquer le jour de Noël, une des plus grandes fêtes célébrées au cours de l’année.
Un Noël pas comme les autres. Cette fête de la Nativité constitue habituellement une occasion de dépenser pour les ménages. Mais cette année est loin de ressembler aux autres à cause de l’inflation qui continue de s’aggraver en cette période de fêtes de fin d’année. Ebranlés par la hausse des denrées alimentaires dont le kilo de riz, qui frôle récemment la barre des 4.000 ariary, les viandes de zébu et de porc qui s’acquièrent 20.000 ariary, voire plus dans certaines places de marché sans parler des prix des volailles…les ménages sont contraints de se serrer la ceinture. De ce fait, les traditions de Noël n’ont pas pu être respectées pour bon nombre de familles.
«Habituellement, nous mettons au menu de la volaille, de la viande à volonté, du foie gras et des fruits de mer à chaque Noël, ce n’est pas le cas cette année car le budget alloué à cette fête n’était pas à la hauteur des prix de ces produits. De ce fait, on a dû se contenter de quelques kilos de viande et de poulet pour notre repas de Noël en famille. En plus, les enfants n’ont pas eu droit à des jouets de leurs choix car le budget qui y est alloué est moindre alors que c’est l’occasion unique pour les gâter chaque année», s’est plainte une mère de famille.
D’autres témoignages similaires ont confirmé que Noël a été fêté sous le signe de l’austérité chez bon nombre de famille. «Nous avons supprimé l’échange de cadeaux, réduit les dépenses pour la nourriture et annulé l’achat de nouveaux habits et autres accessoires. Comme Noël est aussi une fête des enfants, on a décidé de les gâter avec un menu simple mais qui sort un peu de l’ordinaire et quelques jouets bon marché», a confié une autre mère de famille.
L’esprit de Noël bien présent
Malgré la crise qui touche les ménages, l’atmosphère de Noël s’est fait sentir dans la Capitale avec des décorations de rues, des animations festives et des jeux de différentes sortes qui ont enregistré une affluence particulière du public. Mais, derrière ces scènes joyeuses, la réalité économique est moins réjouissante. «Les shoppings avant et pendant la fête de la Nativité ont été en baisse. Les clients se faisaient rares et les achats étaient de moins en moins fréquents», s’est regretté une commerçante au Pavillon Analakely hier.
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