Stratégie offensive ?

Au fil des années, la stratégie adoptée qui paraît être la bonne et efficace, est devenue obsolète et ne fait plus l’unanimité. Elle ne répond plus aux attentes en matière de lutte contre la corruption qui, au fil du temps, semble vouée à l’échec. L’indice de la perception de la corruption ne ment pas. On n’est pas plus avancé qu’il y a 10 ans. On vit vraiment dans une époque de corruption. C’est un constat décevant après tant d’années d’efforts avec beaucoup de conviction.
Ce fléau ne recule pas, pis encore, comme une épidémie, il progresse et affecte même les établissements publics où le plus souvent, l’omerta reste de mise. On ne se dénonce pas entre corrompus. On ferme même les yeux comme si de rien n’était, tellement indifférent qu’on finit par croire que la corruption est juste comme une simple pratique banale de la vie quotidienne qui se transforme en une véritable culture faisant partie de la réalité sociale. Il faut graisser la patte à des fonctionnaires de l’Etat si on veut que les choses s’accélèrent. C’est comme ça que cela marche. Et continuer le combat dans ce contexte, est une peine perdue.
Plusieurs décennies de lutte contre la corruption et voilà où nous en sommes. La corruption reste monnaie courante à tel point qu’on finit par reconnaître l’opacité de la stratégie mise en œuvre et la nécessité d’en adopter une nouvelle plus offensive à partir d’un processus participatif et inclusif., à travers lequel, les recommandations des parties prenantes aussi bien publiques et privées, ont été prises en compte
Cette fois serait-elle la bonne ? On verra bien ! En tout cas, l’historien et le sénateur romain, Tacite avait raison, « Plus la République était corrompue, plus les lois se multipliaient». Malgré tout, l’opinion publique attend beaucoup de cette nouvelle stratégie prometteuse, pour en finir avec l’impunité, appliquer des sanctions sévères et exemplaires et rétablir les principes de la bonne gouvernance, parmi les accélérateurs de la croissance économique. Le moment est venu de passer à l’offensive au sens propre du terme.

Andry Rabeson

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