Tels des gangsters professionnels d’après les images enregistrées par les caméras de surveillance installées aux environs des lieux du crime, sept bandits armés agissant à visage découvert, ont pris d’assaut un bureau de change sis aux pavillons Andohan’Analakely, hier matin. Ils ont ouvert le feu sur le patron des lieux, le tuant avant son arrivée à l’hôpital. Un policier héroïque a tenu tête aux malfrats, touchant par balles l’un de ces derniers.
Quatre bandits sont entrés dans une boutique en face de Super Music à Andohan’Analakely, hier vers 9h. Les trois ont attendu un peu à l’écart sur leur scooter respectif. Ils sont venus calmement sur place tels des clients ordinaires.
Une fois à l’intérieur, l’un des malfrats a sorti son arme à feu et tiré sur le cambiste près du cœur. Ils ont par la suite ramassé l’argent et les téléphones de toutes les personnes qui s’y trouvaient, selon des sources locales. Tout cela s’est passé tellement vite, laissant penser que cette bande est constituée de professionnels en matière de braquage.
Tout le monde dans les environs a entendu la résonance du coup de feu. Un policier se trouvant près de l’endroit attaqué, est rapidement intervenu même si un tel geste n’est pas vraiment recommandé en pareille circonstance, a priori en étant en infériorité numérique. Mais qu’à cela ne tienne, prenant ses courages à deux mains, l’agent a engagé une fusillade avec les bandits et réussi à blesser l’un de ces derniers au niveau de l’abdomen. Malgré tout, son geste héroïque n’a pas empêché les voleurs de s’échapper en empruntant des chemins différents.
Le cambiste, un homme âgé de 59 ans et habitant à Ambodivoly, a été évacué d’urgence au CHU JRA, mais il a perdu la vie avant même d’y arriver. Son corps a alors été déposé directement à la morgue. La famille et les collègues de la victime n’ont pas confirmé l’existence de la somme d’argent disparue. Il est alors difficile de savoir le montant dérobé, tout comme s’il s’agissait d’un pur règlement de compte. En tout cas d’après les bribes d’informations qui nous sont parvenues, les bandits auraient jeté le téléphone de leur victime sur la route By-pass.
Au moins trois hold-up en un mois
Ce hold-up d’hier matin démontre l’ampleur de l’insécurité dans la capitale. Andranomena le 6 janvier, puis Ambodivona le 16 janvier et maintenant Analakely en cette fin du mois, toutes ces attaques ont été perpétrées par des bandits armés et à scooter. Les concernés agissent comme des experts en la matière et deux de ces trois cas ont été meurtriers, en l’occurrence ceux d’Ambodivona et Analakely.
A ce titre, la Direction régionale de Sécurité publique (DRSP) Analamanga compte mettre au point des stratégies permettant d’éradiquer ce phénomène. Une grande réunion allant dans ce sens a été prévue hier après-midi.
LR