Trafic d’espèces protégées: deux Chinois récidivistes écroués à Tsiafahy

La tolérance zéro à l’encontre des trafiquants de nos ressources naturelles, n’est pas un vain mot. Les responsables à tous les niveaux travaillent d’arrache-pied pour couper ce mal à la racine, même si la lutte s’avère compliquée vu l’ampleur des réseaux, leurs membres étant composés de nationaux et d’étrangers. Parmi les suspects arrêtés récemment pour ce genre de délit, deux ressortissants chinois ont été placés sous mandat de dépôt à la maison de force de Tsiafahy, à l’issue de leur défèrement d’avant-hier.

Les deux Chinois arrêtés dimanche à Talatamaty, sont des récidivistes en matière de trafic d’espèces protégées. L’un d’eux a même déjà fait de la prison à Ma­dagascar pour une affaire similaire, mais il a quand même continué ses activités illégales une fois libéré.
Cette fois, fortes de renseignements émanant d’une personne de bonne volonté, les forces de l’ordre ont élaboré des stratégies pour surprendre le duo en train de collecter des tortues pour les exporter clandestinement. Lors d’une descente au do­micile des suspects sis à Tala­tamaty Ambohidra­trimo, les enquêteurs y ont découvert cinq tortues à soc « Astro­chelys yniphora », douze tortues rayonnées « Astrochelys radiata » et des baobabs nains ou pachypodium.

Une lutte internationale

Les deux hommes étant sur place au moment de la perquisition, leur arrestation n’a pas été compliquée. Ils ont immédiatement été placés en garde à vue pour les besoins de l’enquête, au terme de laquelle ils ont été placés en détention préven­tive à Tsiafahy en attendant leur procès. Encore faut-il rappeler que ces deux espèces de tortue sont classées à l’annexe 1 de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites) comme des animaux protégés et en danger d’extinction, surtout les tortues à soc qui se raréfient. Il en est de même pour les baobabs nains qui sont également des espèces protégées.
Lors d’un point de presse, le 27 janvier à la maison de la diplomatie verte à Ampan­dri­anomby, le ministre de l’Environnement et du développement durable, Fon­taine Andonirina, a confirmé l’existence de plusieurs ré­seaux de trafics de tortues. « Parmi les 19 suspects composés de 13 hommes et 6 femmes, capturés à Madagascar dans cette récente affaire de trafic de 2.700 tortues, il y avait 15 Malgaches, trois Comoriens et un Tanzanien. Quatre Chinois ont également été arrêtés en Tanzanie grâce à la mise en place d’une Task force l’an passé, ayant permis de mener cette lutte au niveau international », a-t-il expliqué à cette occasion.

LR

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