Le compte à rebours est lancé. Dans cinq jours, le 12 mars, la Fédération malgache de football (FMF) lèvera le voile sur la liste des Barea, la toute première signée Corentin Martins. Toute une nation retient son souffle alors que le technicien français s’apprête à plonger dans le grand bain des éliminatoires du Mondial 2026. Deux chocs à couteaux tirés l’attendent, et avec eux, une question qui brûle toutes les lèvres : à quoi ressemblera l’effectif qui portera les espoirs de Madagascar ?
Après le naufrage des éliminatoires de la Can, où les Barea ont sombré dans les abysses du doute, Martins débarque tel un chef d’orchestre chargé de réécrire la partition. Refonte totale ou simple lifting ? Les tauliers tiendront-ils leur rang, ou une vague de jeunes loups viendra-t-elle bouleverser la hiérarchie ? Le suspense est à son comble et chaque rumeur alimente les débats dans les ruelles d’Antananarivo et sur les réseaux.
Dans le Groupe I, l’étau se resserre. Les Comores caracolent en tête avec 9 points et un goal-average de +4, suivis comme leur ombre par le Ghana, 9 unités au compteur, mais un +2 à la différence de buts après quatre journées. Les Barea (7 points), eux, pointent à la troisième place, condamnés à l’exploit pour recoller au peloton de tête. Et le calendrier ne fait pas de cadeau : un déplacement face à la Centrafrique le 19 mars au stade Larbi Zaouli, puis un bras de fer monumental contre les Black Stars du Ghana le 24 mars au Grand stade d’Al Hoceima, le tout au Maroc, loin des terres malgaches.
Un puzzle tactique à assembler
Le passif récent est une plaie ouverte : une arrière-garde poreuse, un entrejeu sans âme, des attaquants muets. Martins, avec son CV de stratège et son goût pour les blocs solides, a-t-il la clé pour ressusciter cette équipe ? Les cadres comme Rayan Raveloson ou Thomas Fontaine resteront-ils dans le onze, ou seront-ils sacrifiés sur l’autel du renouveau ? Et si la diaspora, ce réservoir de talents qui fait saliver les observateurs, venait enfin changer la donne ? Les spéculations vont bon train, mais une certitude domine : le 12 mars, quand la liste tombera, ce sera une déflagration.
Face aux Fauves de la Centrafrique, il faudra du mordant pour ne pas trébucher. Contre le Ghana, monstre sacré du continent, il faudra un miracle ou un coup de génie. Deux matchs, deux destins, et une seule vérité : Martins doit frapper fort dès sa première sortie. Un faux pas, et la route vers le Mondial 2026 risque de s’effacer dans le sable marocain. Un coup d’éclat, et les Barea pourraient rallumer la flamme d’un peuple qui rêve encore de l’épopée de 2019.
Naisa
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