Gaming: l’Afrique en première ligne de l’innovation

La table ronde portant sur le thème « Inclusion digitale via le gaming & opportunités pour la jeunesse africaine », hier au Campus Yas Andraharo a été l’occasion de redéfinir ce secteur créatif comme étant un moteur majeur de l’industrie culturelle et créative.

Cet événement, organisé en aval du Match de gala pour la jeunesse, a vu la participation des figures majeures de la télécommunication et du digital pour ne citer que Benoit Janin, CEO de Yas Madagascar.
« On est complètement engagé pour faire de Madagascar une référence en termes de gaming et de l’innovation digitale sur l’ensemble du territoire national et sur le Continent africain. Dans ce dessein, nous travaillons actuellement sur le développement d’une Super-app, dans laquelle Soka, une plateforme dédiée aux passionnés de football africain, est déjà en ligne. Nos partenaires sur le gaming et d’autres services seront annoncés d’ici deux mois », a-t-il souligné.
Nicolas Auriault, directeur du projet Ony, insiste sur la mise en place d’un vivier avant de pouvoir structurer et développer un écosystème. « Nous formons les élèves sur une durée de douze mois pour qu’ils puissent arriver à prototyper des projets de jeu. Faute de développeurs, nous travaillons plus sur l’aspect créatif. Pour l’instant, on les forme sur les jeux sur consoles, mais l’idée serait de pouvoir développer les jeux sur mobiles. Cela dit, nous avons des résultats tangibles. Le premier projet intubé, qui s’appelle Kalanoro, a été présenté à un éditeur français. La signature c’est un jeu 100% malagasy qui va sortir dans le monde entier».
Pour les intervenants, l’heure est actuellement au web 3.0, un écosystème qui regroupe l’internet, la data, le gaming, la cryptomonnaie.
“L’un des plus gros challenges à Madagascar pour tout ce qui est pénétration internet et digitale réside dans le device (smartphone, télévision connectée…), en raison d’une taxation énorme. On est en discussion avec le gouvernement pour remédier à cette situation”, conclut Patrick PisalHamida, vice-président d’Axian Tele­com.

Joachin Michaël

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