Le sort en est jeté. Le tribunal administratif a rejeté la requête en annulation de la décision de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni),sur l’inéligibilité de l’ancien président Marc Ravalomanana aux élections communales dans la capitale. Dans la tourmente, ce dernier entend faire du forcing.
24 heures après avoir reçu la requête de Marc Ravalomanana demandant l’annulation de la décision de la Ceni, de rejeter sa candidature aux élections communales dans la ville des Mille, le Tribunal administratif a rendu son verdict hier en début de soirée, qui n’a pas plu à l’ancien président et ses partisans. Marc Ravalomanana a été débouté de sa demande considérée comme irrecevable, selon son avocat. Du coup, il n’est pas éligible aux élections communales du 11 décembre.
Cette décision de justice ne fait que confirmer celle déjà prise par la Ceni récemment. Pour rappel, la Commission électorale a rejeté la candidature de Marc Ravalomanana car il n’a pas rempli les critiques requises, pour être candidat au motif qu’il n’a pas payé ses impôts conduisant l’Administration fiscale à ne pas délivrer l’état 211 bis.
Forcing !
Cette décision a suscité de nombreuses réactions parmi les partisans de Marc Ravalomanana.
La députée Hanitra Razafimanantsoa a indiqué que comme il s’agit d’un jeu et d’une décision politique, la situation appelle aussi à une réponse politique. Selon les ténors du Tim, ils vont se réunir dans les prochains jours, pour discuter des différentes voies de recours possibles.
Toutefois, à entendre Marc Ravalomanana samedi lors d’un meeting au Quartier général de son parti à Bel’ Air, il a la ferme intention de se présenter aux élections municipales peu importe la suite de la décision du tribunal administratif.Samedi, Marc Ravalomanana a exprimé sa détermination à briguer le poste de maire d’Antananarivo, malgré les obstacles juridiques qui se dressent sur son chemin. Il a affirmé qu’il serait candidat aux élections municipales du 11 décembre, indépendamment de la décision du tribunal administratif.
En d’autres termes, Marc Ravalomanana veut faire forcing, quitte à créer des troubles électoraux qui vont empêcher le bon déroulement des scrutins. Une manière pour lui et ses partisans de faire pression sur la Ceni et le Tribunal qui restent par contre droit dans leurs bottes. C’est-dire aussi qu’il n’a pas l’intention de payer ses arriérés fiscaux tout en se justifiant continuellement qu’il est en règle vis-à-vis du fisc, alors c’est loin d’être le cas.
F.M