Andry Rajoelina : une guerre sans merci contre les réseaux de spoliation foncière

La crainte de la spoliation de terres, demeure encore forte chez la population malgache, notamment en milieu rural. Mais à en croire le président de la République, Andry Rajoelina, hier à Talata Volonondry, à l’occasion de l’inauguration du nouveau tribunal et d’une nouvelle prison du district d’Avaradrano, il faut en finir avec cette peur d’être chassée de ses terres car « nous allons lutter contre ces réseaux criminels, afin de faire régner la justice ».

Le chef de l’Etat a été ferme dans ses propos. «Il faut maintenant démanteler ces réseaux de spoliation de terres qui gangrènent le pays», a-t-il déclaré, en s’adressant particulièrement au ministre de la Justice et au le DG du Bureau indépendant anti-corruption (Bianco), présents à la cérémonie.
«Nous avons déjà localisé les terrains spoliés et nous allons les poursuivre jusqu’à leur dernier retranchement», a-t-il insisté. Le numéro un de l’Etat dép­lo­re ainsi la situation des victimes des terrains spoliés dans l’incapacité de se défendre.
«Lorsque l’affaire est portée devant les tribunaux, soit les coupables n’arrivent pas à leurs fins, soit les propriétaires ne gagnent pas gain de cause, devenus par la suite des victimes impuissantes chassées de leurs terres», a regretté le président.

Proposition de loi
Andry Rajoelina décide ainsi de mener une guerre sans merci contre ces réseaux et n’écarte pas l’idée d’une sanction pénale réservée aux coupables. «A compter de maintenant, tous ceux qui s’approprient des terrains illégalement, devront aller en prison», a-t-il soulevé en lançant la nécessité de proposer des lois sur le sujet, parmi les dispositifs de protection contre la spoliation foncière.
Mais «les consignes sont données. Chacun connait son rôle», a indiqué le chef de l’Etat. Il appelle ainsi chacun à prendre les mesures nécessaires pour «faire régner la justice dans le pays». En effet, l’indépendance de la Justice, la proximité avec la population et la Justice pour tous figurent parmi les priorités du président dans le développement du pays. «Une fois que nous les aurons tous mis en place, cela permettra à l’Etat de renouer la confiance publique», a-t-il conclu.

T.N

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