L’incertitude de la conjoncture économique, les coupures d’électricité et l’instabilité sociopolitique constituent les trois principales contraintes au développement des activités des entreprises. Ces résultats découlent de l’Enquête sur la conjoncture économique (ECE) pour le troisième trimestre de 2024 menée par la Banky foiben’i Madagasikara (BFM).
Ces contraintes, déjà dominantes au cours des deux trimestres précédents, restent les principales préoccupations des dirigeants d’entreprises. « L’incertitude de la conjoncture économique » est citée par 75,1% des entreprises interrogées. « Les coupures d’électricité (délestages) » touchent 60,5% d’entre elles, tandis que 56,6% pointent l’« incertitude du contexte sociopolitique ». En quatrième et cinquième positions figurent la fiscalité (56,0%) et les conditions de concurrence (40,0%).
« Les activités des entreprises formelles ont évolué de manière disparate entre le deuxième et le troisième trimestre de 2024 », rapporte la BFM dans les résultats de cette ECE, publiés en début de semaine. Si certaines grandes entreprises du secteur des services ont enregistré une hausse de leurs performances, les micros et petites entreprises du secteur secondaire ont subi un recul notable.
L’Indicateur synthétique des Activités des Entreprises (IAE), mesurant l’évolution des ventes, des commandes, de l’investissement, de l’emploi et des bénéfices, s’est établi à 1,7%. Ce chiffre montre une progression modérée, bien en deçà des prévisions initiales des entreprises.
Une stratégie de résilience face à des coûts croissants
Les mêmes résultats de l’ECE montrent que les volumes de ventes, les carnets de commande, l’investissement et l’emploi ont progressé au troisième trimestre. Cependant, les bénéfices des entreprises ont diminué. Cette baisse s’explique par « une politique de stabilisation des prix de vente, adoptée pour préserver la compétitivité, malgré l’augmentation des coûts de production ».
Les entreprises, notamment celles de taille moyenne, anticipent une meilleure performance au dernier trimestre de l’année. Cette projection repose sur des prévisions de progression des ventes et d’un meilleur environnement économique, même si les défis structurels subsistent.
Pour dire que les entreprises malgaches naviguent dans un contexte économique incertain, marqué par des obstacles persistants et une reprise inégale. Si des améliorations sont attendues pour le dernier trimestre 2024, leur concrétisation dépendra largement de l’évolution du cadre économique et sociopolitique du pays. Les entreprises, en particulier celles de taille moyenne, projettent un accroissement plus marqué de leurs activités au dernier trimestre 2024.
Arh.
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