Don de sang: seuls six dons pour 1.000 habitants dans la région Afrique

Madagascar s’est joint au reste du monde pour célébrer la Journée mondiale des donneurs de Sang, une occasion ayant mobilisé de nombreux citoyens autour d’un objectif commun : sauver des vies. Malgré une ambiance festive et une belle mobilisation, un constat inquiétant persiste : la région africaine ne compte que 6 dons de sang pour 1.000 habitants, alors que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande au minimum 10 dons pour 1.000 habitants.

Un défi crucial en ma­tière de santé publi­que est mis en lumière. Alors que la demande de sang augmente en raison des maladies, des accidents et des interventions chirurgicales, les pays africains, dont Madagascar, peinent à at­teindre la demande en poches de sang, nécessaire à la sauvegarde des vies.

Cependant, la réalité est loin du compte, avec de nombreux pays africains manquant cruellement de donneurs réguliers. Pour la Grande île, sur les 30.000 poches de sang récoltées en 2023, seuls 20% provenaient de donneurs de sang bénévoles et réguliers or, la demande de poches de sang ne cesse d’augmenter. Ce manque provient d’un en­semble de facteurs, notam­ment des croyances culturelles, des craintes liées à la sécurité du don, mais aussi un manque de sensibilisation quant à l’importance des dons de sang dans la guérison et la survie.

Appel à l’engagement des jeunes

Le slogan de la Journée mondiale des donneurs de sang de cette année: « Don­nons du sang, donnons de l’espoir : ensemble, nous sauvons des vies », résonne particulièrement dans un contexte où la pénurie de sang est préoccupante. Alors que chaque don représente un geste d’amour et de solidarité, il est essentiel de rappeler que les dons de sang sont nécessaires tout au long de l’année. La participation massive des citoyens et l’engagement des jeunes dans ces actions sont plus que jamais cruciaux.
Selon l’OMS, « Les conséquences d’un taux de don de sang aussi bas sont préoccupantes. Elles se traduisent par une insuffisance de produits sanguins disponibles pour ceux qui en ont besoin. Chaque jour, des patients en attente de transfusions voient leurs chances de survie se réduire. La pénurie de sang peut également avoir des répercussions sur les interventions chirurgicales programmées, créant un cercle vicieux de santé publique ».

Fahranarison

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