Le scénario de la prochaine élection présidentielle, se précise peu à peu. La publication de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) de la proposition de calendrier électoral, s’apparente au top départ de grandes écuries politiques.
Même au sein de l’opposition, l’heure est déjà aux préparatifs de la participation à la course à la Magistrature suprême. Les événements qui se sont déroulés durant le week-end, n’ont fait que confirmer cela. A commencer par le retour au pays, samedi, de l’ancien président Hery Rajaonarimampianina.
L’arrivée du candidat de « Hery vaovao ho an’i Madagasikara » (HVM) lors de la dernière élection présidentielle, augure la participation de ce parti à la course, bien que cet ancien président ne l’ait pas encore annoncé ouvertement. En effet, ses propos durant son discours au Q.G de ce parti à Andraharo, semblent affirmer qu’il compte prendre sa revanche. Et pour cause, ce candidat arrivé en troisième position lors de l’élection de 2018 entend partir en tournée dans les autres provinces, officiellement pour rencontrer la population. Cependant, cela peut se traduire en une sorte de précampagne, à quelques mois de l’élection présidentielle.
Double jeu
Du côté du parti Tiako i Madagasikara (Tim), le discours officiel met encore un accent sur le côté organisationnel de l’élection. C’est, entre autres, le cas de la nécessité de modifier les textes électoraux, ou encore la remise en question de la crédibilité de la liste électorale. En dehors de ce discours qui le lie avec d’autres membres de l’opposition toutefois, les actions de ce parti trahissent ses déclarations.
Depuis quelques mois en effet, le fondateur du parti, l’ancien président Marc Ravalomanana a multiplié les déplacements dans les régions. En outre, il ne rate aucune occasion pour se montrer en public, quitte à aller dans les événements religieux ou prêcher dans les églises.
L’on constate également que ces derniers temps, le numéro un du Tim s’est en quelque sorte, écarté des autres membres de l’opposition qui s’opposent à la tenue de l’élection. En témoignent ses absences aux événements organisés par les autres membres de l’opposition. Les quelques députés Tim qui assistent encore à ces événements sont ceux qui ont été écartés de la direction du parti.
De son côté, le président Andry Rajoelina, bien que figurant encore dans la liste des favoris pour la prochaine élection, laisse encore planer le suspense autour de sa candidature. Par contre, les déclarations de soutien à sa candidature, ne cessent de se multiplier. Il s’agit notamment des partis qui l’ont déjà soutenu lors de la dernière élection présidentielle, à l’instar de Hiaraka isika, le Parti Vert ou encore de nombreuses associations.
Tsilaviny Randriamanga