Les «halaboty» ou maraudages sont en recrudescence, déplorent les ruraux. «On en observe à chaque période de soudure, mais cette année, on constate une nette recrudescence», selon un agriculteur d’Alakamisy Fenoarivo (Atsimondrano), en contemplant tristement son champ de manioc totalement dévasté hier si les voleurs se contentaient de quelques pieds seulement les années précédentes. «Ils sont toujours les premiers à profiter du fruit de notre travail, juste la veille de la récolte», a-t-il déploré. De souligner que les voleurs pillent tout ce que les agriculteurs cultivent, manioc, maïs, haricot vert, brèdes… Ils arrachent même les plants de riz, en évitant de les moissonner durant la nuit.
Selon toujours notre interlocuteur, les auteurs de ces actes sont des gens du village ou du moins ils sont complices. Cependant, ils sont difficiles à appréhender, n’étant pas pris en flagrant délit.
Négligées par les autorités
A notre interlocuteur de reprocher également aux gendarmes la négligence de ce genre de vols, même s’ils enregistrent les plaintes. «Ils ne font même pas de constat sur les lieux du vol et prétendent toujours qu’ils sont débordés et ont d’autres chats à fouetter», a-t-il indiqué.
Les voleurs ciblent aussi les poulaillers et les porcheries en cette période de soudure.
En retard
La période de soudure s’étend d’octobre jusqu’à fin mars sur les Hautes terres. La moisson du riz de la première saison ou «Vary aloha» marque en général la fin de cette période. A cause du changement climatique, cette moisson est en retard cette année, car on n’a pas réussi à repiquer le riz que tardivement, vers le mois de décembre. Auparavant, le repiquage s’effectue au plus tard vers mi-septembre. Ce qui a prolongé la période de soudure cette année.
Sera R.
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