L’Antenimieran’ny Foko Malagasy, ou assemblée des groupes ethniques, a été officiellement
constituée, hier à Faravohitra Anosy Avaratra, avec comme missions fondatrices de rétablir l’histoire et panser les mémoires.
Le dialogue national inclusif de la communauté des sages, du 2 au 4 mai au centre de formation Fofikri Ilafy, a abouti à des résolutions communes sur la question de groupes et sous-groupes ethniques à Madagascar et à l’élection des membres de l’Antenimieran’ny Foko Malagasy (AFM). Noël Rakotondrasoa a été investi président national et Voahanginavalona Gabriella Jonahson, vice-présidente.
«Madagascar ne compte pas seulement 18 ethnies comme il a été rapporté. Rien que dans l’Imerina, nous avons répertorié 24 communautés ethniques. Au total, 97 groupes ethniques ont pris part au Fihaonamben’ny Raiamandrenin’ny Malagasy. Mais ce ne sont que des représentants. Une série de consultations à mener sur l’ensemble du territoire national est en cours pour étoffer la liste officielle», souligne le numéro deux de l’AFM.
«La connaissance de notre véritable histoire peut contribuer à l’épanouissement de la société et au développement du pays. Un pays ignorant sa tradition et sa culture, est un peuple dénué de sagesse et de valeur», renchérit le président de l’Antenimiera.
Présent en qualité d’invité d’honneur, l’Andriambenimerina Hamon Randriamahary insiste sur la valorisation du capital humain pour un réel développement à Madagascar. Selon lui, «L’histoire mérite d’être racontée et non pas rangée dans un livre au fond d’un tiroir». De son côté, Olivier Razafindranosy, représentant du pays antakarana note que «nous sommes tous témoins de la situation actuelle, propice à un déchirement du pays, pour des raisons politiques. Nous prônons le fihavanana typiquement Malagasy et l’unification de la nation».
Joachin Michaël