Trafic de ressources naturelles: 59 tortues saisies à Ivato

Le service des douanes à l’aéroport d’Ivato a déjoué mardi une tentative de trafic illicite de 59 tortues, cachées dans une sacoche, selon les informations fournies par le directeur général de la gouvernance environnementale du ministère de l’Environnement et du développement durable (Medd), Rinah Razafindrabe, lors de la célébration de la Journée des agents des corps d’Eaux et forêts à Nanisana, hier.

«Malgré les mesures et la politique de tolérance zéro appliquées par le ministère, certains continuent de commettre des infractions environnementales», évoque le directeur
de l’unité de lutte contre la corruption, Fanomezantsoa Andrinirina.

Les tortues saisies ont été remises à Turtle Survival Alliance (TSA), une organisation qui œuvre dans leur conservation. Mais l’enquête suit encore son cours pour trouver les cerveaux du trafic et les lieux de destination. Dans de meilleures conditions, ces animaux mettent entre 2 à 6 mois pour se rétablir.

Selon la loi en vigueur, rien que la détention d’une tortue est passible d’une sanction à Madagascar. Concernant leur commercialisation, les auteurs encourent 4 à 20 ans de prison en sus d’une amende de 100 mil­lions à 400 millions d’ariary.

Journée des agents des corps des Eaux et forêts

Pour la première fois, la Journée des agents des corps des Eaux et forêts a été célébrée hier dans l’enceinte de la Direction générale de la gouvernance environne­mentale (DGGE) du Medd,
à Nanisana, sous le thème
« Corps des Eaux et forêts unis, pilier du développement durable ».

Le Corps des Eaux et forêts malgache est une structure paramilitaire au service de la gestion durable des ressources forestières et de la bio­diversité à Madagascar. Actuellement, on compte 338 agents en service, répartis dans le corps des ingénieurs des Eaux et forêts, des adjoints techniques des Eaux et forêts ainsi que des agents techniques des Eaux et forêts. En moyenne, un agent gère 200.000 hectares de forêts. Un ratio qui est largement en dessous des normes internationales.

A noter que ces agents disposent de la qualité d’Offi­cier de police judiciaire (OPJ) dans l’accomplissement de leur mission.

Sera R.

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